Progresser sur la qualité colostrale

Le laboratoire Virbac a lancé un observatoire qui permet d’aider les éleveurs et leurs vétérinaires à progresser sur la qualité du colostrum. Des analyses sont réalisées sur au moins 1/3 des vaches. Suivre la qualité des colostrums dans les élevages, tel est l’objectif de Coqc (Conseil et observatoire de la qualité colostrale) initié en 2020 par Virbac, laboratoire pharmaceutique en santé animale. Car ingérer un bon colostrum en quantité adaptée est indispensable à la protection du veau pendant ses premières semaines de vie. Coqc propose aux vétérinaires et aux éleveurs de réaliser un suivi de qualité du colostrum mesuré à la ferme par un réfractomètre optique. Les résultats en lien avec des données sur la conduite d’élevage sont remontés dans une base de données centralisée permettant la constitution d’un observatoire national. « Cette démarche ouvre la porte à des conseils sur la préparation des mères et la prise de colostrum par le veau. Il peut permettre aux vétérinaires de moins intervenir dans l’urgence », souligne Thibault Devambez, responsable technique ruminants Virbac France. Faisabilité du suivi avec réfractomètre optique Sur 2020/21, 32 cabinets vétérinaires et 90 élevages français ont participé à la collecte. Plus de 3 000 analyses ont été réalisées concernant onze races bovines à 56 % laitières et 44 % allaitantes. « Le suivi colostral de troupeau est peu répandu. Or, le projet a montré qu’il est faisable au jour le jour. Ce suivi a été réalisé sur un tiers des vaches en élevages laitiers, comme cela était recommandé, et même sur 40 % des vêlages dans les élevages allaitants ». Sébastien Labrune, éleveur de Charolaises à Sazeray (Centre-Val de Loire), et son vétérinaire Jean-Philippe Gartioux ont participé au projet. Chez lui, les vaches sont traites et les veaux drenchés juste après vêlage. « C’est plus facile de prélever le colostrum et le veau est tout de suite boosté », explique l’éleveur. Jean-Philippe Gartioux apprécie cette démarche qui lui apporte « de vrais points solides de comparaison entre les élevages. Cela permet de travailler sur certains points. Je préfère prendre quelques minutes pour analyser un colostrum que des heures à perfuser des veaux. » La complémentation va être ajustée Sur l’élevage Labrune, 86 colostrums sur les 92 vêlages ont été analysés affichant une moyenne de 107 g d’immunoglobulines (IgG)/L. « Nous avons observé une dégradation de la qualité au fur et à mesure que la saison de vêlage – sur 8 semaines – avance. Pour l’année prochaine, nous envisageons d’avoir une conduite par lot afin d’ajuster les dates de complémentation en oligo-éléments. »

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