Une machine polyvalente pour valoriser la paille de l’exploitation

La pailleuse Teagle a séduit Cédrick Le Badezet par sa polyvalence. Elle lui permet de valoriser sa paille en la broyant pour le primo-paillage ; elle est aussi conçue pour du repaillage en cours de lot. Avec 70 ha de SAU dont 20 ha en céréales, Cédrick Le Badezet veut absolument valoriser sa paille comme litière dans ses 3 000 m2 de poulaillers situés à Guern (56). Les prêteurs de terre qui reçoivent du fumier en plan d’épandage lui fournissent aussi de la paille. « J’utilise principalement de la paille de blé comme litière car elle est plus facile à broyer que celle d’orge et son pouvoir absorbant est meilleur », indique l’aviculteur. Il poursuit : « Avant que je reprenne l’exploitation familiale, la litière des poulaillers, dont les sols sont en terre battue, était composée de paille broyée sur le champ à l’aide d’un big broyeur avant l’arrivée des poussins. Les rajouts en cours de lot se faisaient manuellement avec de la paille entière. » Lorsqu’il s’est installé, Cédrick Le Badezet a investi 30 000 € dans une pailleuse/calibreuse Teagle Tomahawk 505 XLM qu’il a choisie pour sa polyvalence car elle lui permet de faire du primo-paillage ainsi que du repaillage en cours de lot. De la paille calibrée à 1,5 cm Avec cette pailleuse plus besoin de broyer la paille au champ, elle est pressée entière en big. Pour la mise en place de la litière, les bottes sont chargées entières dans la machine qui est attelée sur le tracteur. « Je rentre dans le bâtiment, la paille broyée est éjectée par la goulotte située sur le côté et par une deuxiéme sortie située sur l’arrière. La litière est bien répartie et quelques minutes suffisent pour égaliser dans les coins manuellement. » La pailleuse est équipée d’une grille qui permet de sortir de la paille parfaitement calibrée à 1,5 cm. Il est possible de l’équiper avec des grilles différentes pour faire des brins plus courts ou plus longs. « J’ai choisi de faire du 1,5 cm car plus on cherche à broyer finement et plus cela prend de temps pour passer une botte. » En poulet pour le primo-paillage, Cédrick broie 22 bottes pour 1 000 m2 soit 5,5 kg/m2 et il effectue ce travail en 4 heures. En dinde, avec des lots qui durent plus longtemps, il met en place 6,5 kg/m2 de paille broyée. Cette paille calibrée ne plaque pas, elle est donc plus facile à gratter pour les volailles qui vont alors venir la remuer naturellement. Repailler tous les 3 jours En poulet, le premier repaillage se fait entre 8 et 10 jours d’âge, puis au rythme d’un passage tous les 3 jours afin d’essayer de conserver de bons taux de pododermatites et apporter du confort aux volailles. « En fonctionnant de la sorte j’arrive à atteindre des taux de pododermatites à 34 % en femelles et 55 % en mâles. » Lors du rajout de litière, la pailleuse reste à l’extérieur du poulailler et l’éleveur répartit la paille à l’aide d’un tuyau de 120 mm de diamètre. La télécommande permet de mettre en route ou de couper l’alimentation en paille, mais elle n’offre pas la possibilité de faire varier le débit. « Pour le moment, je déplace le tuyau dans le poulailler mais j’envisage d’en installer un fixe sur rail dans chaque poulailler pour faciliter encore plus le travail. » Avec 40 m de longueur de tuyau l’opération s’effectue en 2 fois en déplaçant le matériel à chaque bout du poulailler. L’éleveur ajoute 0,5 kg/m2 à chaque fois et l’opération lui prend 30 minutes par poulailler de 1 000 m2. « Si ce travail est réalisable seul, à 2 c’est quand même plus facile avec une personne qui est chargée de déplacer le tuyau. » Des rajouts de litière plus réguliers En dinde, le rythme pour le rajout de litière est de 2 fois par semaine à partir de 4 semaines. La quantité est la même qu’en poulet soit 0,5 kg/m2/passage. Depuis que l’éleveur utilise cette pailleuse, les dindes restent bien sur leurs pattes jusqu’à 19 semaines. Il n’y a plus de problèmes de boiteries et très peu de saisies à l’abattoir. « Le travail est vraiment moins pénible. Par conséquent, je fais des rajouts de litière plus souvent et plus régulièrement. Ce matériel est vraiment idéal lorsque l’on souhaite valoriser sa paille en litière car elle permet de faire le primo-paillage et le repaillage. »

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