Dd7633.hr - Illustration Les robots de traite sur courant photovoltaïque
Fanny et Frédéric Trehin devant les onduleurs.

Les robots de traite sur courant photovoltaïque

Fanny et Frédéric Trehin ont installé 80 m2 de panneaux photovoltaïques sur l’un des hangars de leur élevage d’une centaine de laitières, à Pluvigner (56). Ils couvrent 20 % des besoins d’électricité.

À l’EARL de Kerven, la traite est robotisée depuis une dizaine d’années. La consommation d’énergie est relativement constante sur la journée. C’est ce qui a incité les éleveurs à investir, l’an dernier, dans un équipement d’une puissance de 16 kWc. Une partie de l’électricité consommée sera produite sur la ferme. « Nous avons réalisé une étude de dimensionnement avec la Chambre d’agriculture. Elle prévoyait un retour sur investissement autour de huit ans, pour des panneaux dont la durée de vie est estimée à 25 ans, au minimum ». La toiture existante était suffisamment solide pour supporter le poids des panneaux, directement installés sur les fibrociments. « Nous avons simplement décalé la mise en route du séparateur de phase (effluents) pour le faire fonctionner en milieu de journée, au moment où la production photovoltaïque est la plus forte ». Installé en mars 2020, l’équipement a permis de couvrir 27 % des besoins électriques de mai à novembre.
L’installation a coûté 18 200 €, subventionnée à hauteur de 3 000 € par la Région. L’économie attendue sur la facture d’électricité est de 2 000 à 2 500 € par an. « En autoconsommation totale, l’équipement doit être dimensionné de manière à ne pas avoir de périodes de surplus (production supérieure à la consommation). Le tarif de revente sur le réseau est trop faible pour amortir le coût supplémentaire (raccordement et taxes) ».

Extension prévue

Ces tarifs seront revus à la hausse prochainement. De 6 cts  €/  kWh actuellement, pour des installations supérieures à 100  kWc, il passera à 9,80 €/ kWh. De quoi inciter les éleveurs à augmenter leur surface de panneaux pour gagner en autonomie. « Nous allons construire un nouvel hangar (robot d’alimentation). Il sera équipé en photovoltaïque. Les surplus éventuels de production d’électricité seront alors valorisés ». Laurent Somer, conseiller à la Chambre d’agriculture, encourage les agriculteurs à s’intéresser à ce type d’équipement. « Les investissements concernant les économies d’énergie, telle que le photovoltaïque en autoconsommation totale, pourront être subventionnés à 40 %, avec un plafond à 25  000 € d’investissement, dans le PCAEA ».


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