6997.hr - Illustration Lin et chanvre, une filière à recréer
Parcelle de lin en fleur. © Arvalis.

Lin et chanvre, une filière à recréer

Une réflexion est portée par la députée Sandrine Le Feur sur la mise en place de cultures de lin et de chanvre, afin de répondre à la demande en textiles locaux et de qualité.

À la suite de demandes de créateurs parisiens au sujet de fourniture de matières premières  textiles françaises, la députée de la circonscription de Morlaix Sandrine Le Feur cherche à regrouper des agriculteurs finistériens pour répondre à cette demande. « Le lin et le chanvre sont des cultures particulières, mais tout est à créer », explique-t-elle. Et si ces cultures ancestrales retrouvaient une place d’honneur dans les champs bretons ? L’idée de recréer une filière est étudiée, avec des producteurs « en bio, mais la porte n’est pas fermée à l’agriculture conventionnelle. Une gamme ‘sans pesticides’ peut être envisagée ».

Culture nettoyante

Le lin et le chanvre pourraient, s’ils revenaient dans les rotations, répondre à un objectif de production de fibre bretonne, tout en gardant des avantages agronomiques certains. De cycles courts, ces cultures étouffent les adventices, la structure du sol est aérée par le développement de leur chevelu racinaire. Andrée Le Gall-Sanquer, présidente de Lin et Chanvre en Bretagne, ne tarit pas d’éloges au sujet de ces plantes, mais prévient que la mise en place de telles cultures « doit être accompagnée. Il faut retrouver un savoir-faire perdu, mais il faut surtout être structuré, ce qui n’est pas le cas dans la filière textile en Bretagne ». Hors de question donc de se lancer dans une production qui ne trouverait pas de débouchés satisfaisants, cheval de bataille de la présidente de l’association. « Tout le monde doit aller dans le même sens, et en même temps », estime-
t-elle. Historiquement, le lin se cultivait sur le littoral breton, « car le sol et le climat sont plus appropriés à sa culture », quand le chanvre était préféré dans le centre de la région.

S’informer sur ces cultures

Les agriculteurs qui souhaitent s’informer sur la démarche peuvent contacter Sandrine Le Feur par mail,
à sandrine.lefeur@assemblee-nationale.fr.


Tags :
Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article