6804.hr - Illustration Les génisses en pension ont pris la place des vaches
Pour Denis et Véronique Macé, le taxi à lait est un outil indispensable permettant de distribuer la buvée à 35 veaux en 8 minutes.

Les génisses en pension ont pris la place des vaches

Anciens producteurs de lait, Véronique et Denis Macé élèvent désormais des génisses à façon. Rigoureux au quotidien, chez eux, les animaux en délégation se portent bien. 

À Plumaugat (22), Véronique et Denis Macé ont vendu leurs 50 laitières en novembre 2018. Deux mois plus tard, ils se sont lancés dans l’élevage à façon pour le réseau Délèg’Génisse. Une transition pour « une fin de carrière plus douce » alors que Denis avait été arrêté pour des problèmes d’épaule auparavant. « Une décision compliquée », confie Véronique, animalière dans l’âme, qui aimait beaucoup ses vaches. Denis, lui, s’est vite projeté dans l’aménagement du bâtiment. « Nous avons retiré les logettes et cassé le béton pour recréer des aires paillées. » 40 000 € ont été investis pour la transformation : démolition et maçonnerie, jeux de barrière, taxi à lait, mélangeuse à vis d’occasion…   

35 veaux accueillis tous les trois mois

Le couple reçoit 3 lots de 35 génisses par an. Le démarrage est « la période la plus exigeante et délicate » : buvées, surveillance, vaccination intranasale… « Les veaux sont logés à 7 par case. Provenant de différents naisseurs, il faut les habituer à boire au cornadis en collectif, eux qui étaient nourris au lait entier en case individuelle… » Le taxi à lait est d’une aide précieuse. Programmé pour chauffer l’eau à 46 °C à une certaine heure, une fois la poudre ajoutée par l’éleveuse, le brassage se fait automatiquement. La distribution à 41 °C est précise : chaque pression sur la gâchette correspond à 3,8 L. « En 8 minutes, les 35 veaux sont nourris. Puis le lavage de l’engin est automatique comme pour un tank. » Après le sevrage à 3 mois, les animaux sont rassemblés en deux groupes. « C’est une période plus tranquille », apprécie Véronique Macé.
À la puberté, pour faciliter la détection des chaleurs, les 35 animaux du même âge sont groupés ensemble, « l’insémination intervenant à partir de 13 mois, à au moins 380 kg. »

Vêlage à 24 mois atteint

Le camion bascule de Délèg’Génisse passe tous les 3 mois. Entre le suivi rigoureux, les pesées régulières et le mash fermier préparé tous les jours par Denis, les croissances sont au rendez-vous. « Nous n’avions pas de tels gabarits quand nous élevions nos propres génisses de renouvellement », font remarquer les éleveurs.
Les premières pensionnaires commencent à repartir et l’objectif d’un premier vêlage à 24 mois est atteint.

Délèg’Génisse se développe à l’Ouest

Alimentation, paillage, surveillance… Si les journées sont bien remplies et « la pression d’être à la hauteur par rapport aux naisseurs » existe, dans leur nouveau métier, Véronique et Denis Macé se sentent « plus libres d’organiser leur temps sans l’astreinte des traites et les vêlages la nuit ». De son côté, Délèg’Génisse cherche dans un premier temps des éleveurs pour assurer son développement sur toute la Bretagne.


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