Le bardage coulissant assure la ventilation

5624.hr - Illustration Le bardage coulissant assure la ventilation
Antoine Eveno manipule aisément le levier permettant d’ouvrir les claires-voies translucides.
Sans panneaux translucides en toiture et avec des bardages à claire-voie coulissantes, la chèvrerie du Rheu constitue un abri confortable pour les chèvres, également quand il fait chaud.

Depuis quelques années, les chèvres du site expérimental Inrae de Méjusseaume au Rheu (35) pâturent, de mars à juillet et parfois un peu à l’automne. « Mais quand il fait plus de 30 °C, elles préfèrent revenir au bâtiment que rester sur les parcelles, même à l’ombre des arbres », constate Antoine Eveno, technicien en charge de la conduite du troupeau. Le bâtiment mis en route en 2013 leur offre un abri ombragé et ventilé grâce à plusieurs dispositifs.

Partie translucide en polycarbonate

Un bardage à claire-voie, avec une alternance bois / translucide, est présent sur la hauteur des deux longs pans. « En hiver, la partie translucide (en polycarbonate) est fermée mais apporte de la lumière. C’est important car nous avons fait le choix de ne pas mettre de panneaux translucides en toiture, pour des besoins expérimentaux à la base (travail sur la photopériode). Des translucides sont toutefois présents sur la toiture de l’aire d’attente de salle de traite », indique Jacques Lassalas, qui était responsable du site lors de la mise en place du bâtiment (désormais coordinateur de la démarche Charte sanitaire Inrae). Les plans ont été conçus avec le service bâtiment d’Eilyps.

[caption id=”attachment_47603″ align=”aligncenter” width=”720″]5627.hr De gauche à droite : Jacques Lassalas, Antoine Eveno et Jean-Yves Thébault.[/caption]

« Les chèvres sont très sensibles aux courants d’air froids, mais elles tolèrent les faibles courants d’air chauds. Quand la température monte, les claires-voies peuvent être ouvertes rapidement grâce à quatre leviers. Le bardage bois ‘casse’les vents qui pourraient être trop forts. Par ailleurs, le faîtage est ouvert. Et les six portails en pignon peuvent aussi être relevés », note Antoine Eveno. Le « climat » est bien maîtrisé dans le bâtiment, été comme hiver. « Nous n’avons pas de mammites ou de problèmes respiratoires sur le troupeau qui est également indemne du virus CAEV. »

Couloir à l’arrière

[caption id=”attachment_47604″ align=”alignright” width=”227″]5629.hr Un jeu de couloirs et barrières permet de manipuler les différents lots à une seule personne.[/caption]

Autre particularité du bâtiment : un couloir à l’arrière des aires paillées facilite l’observation du troupeau et les mouvements d’animaux. Un jeu de couloirs et barrières permet de manipuler les différents lots à une seule personne, pour la traite notamment. Positionnées à des endroits clés, des barrières pleines permettent de les orienter plus facilement. « Sinon, nous utilisons des barrières à barreaux verticaux pour éviter que les chèvres ne se blessent », ajoute Jean-Yves Thébault qui travaille aussi bien sur le troupeau de vaches que de chèvres.
Le couloir central d’alimentation, très large, facilite les manœuvres. Le parc d’attente sur caillebotis est une autre caractéristique intéressante sur le bâtiment. « Cela leur nettoie les pattes. La fosse dessous n’est pas vidée souvent, une fois tous les deux ans », indique Antoine Eveno.

Des pâturages « mixtes »

Vingt-deux personnes travaillent sur la station expérimentale Inrae de Méjusseaume au Rheu qui compte deux troupeaux : 180 vaches laitières Prim’Holstein et 160 chèvres laitières de race alpine. Les chèvres bénéficient d’une salle de traite 2 x 12 postes qui permet de gérer facilement l’expérimentation (alimentation différenciée, mesures du lait produit…). « La reproduction du cheptel caprin, en autorenouvellement pour des raisons sanitaires liées à l’expérimentation, est assurée via 50 IA et le reste est en monte naturelle », explique Philippe Lamberton, responsable de l’installation expérimentale qui est rattachée à l’UMR Pégase Inrae-Institut Agro. « Les mises bas sont groupées sur un mois en février-début mars. Pour gérer le parasitisme au pâturage, les chèvres ne passent pas plus de trois fois sur une même parcelle chaque année. Les vaches peuvent par contre aller sur ces pâturages, avant ou après les chèvres. »


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