- Illustration Colza : Des associés prêts à l’emploi

Colza : Des associés prêts à l’emploi

Colza, fenugrec et trèfle d’Alexandrie : telle est la composition d’un mélange prêt à l’emploi proposé par Semences de France. Ces légumineuses associées apportent de l’azote, couvrent rapidement le sol et brouillent les insectes ravageurs.

En associant dans des doses prêtes à l’emploi des semences de colza et 2 légumineuses, Semence de France propose simplement de se lancer dans la culture de colza additionné de plantes compagnes. « Covermix se décline en 6 variétés de colza pour répondre aux différences de précocité de toute la France, associé avec du trèfle d’Alexandrie (40 %) et du fenugrec (60%). Le trèfle couvre rapidement les sols et lève très bien même en conditions sèches et contraignantes. Le fenugrec est moins couvrant, mais répond aussi très bien aux situations de sécheresse car c’est une espèce méridionale. Il agit comme perturbateur olfactif, en masquant la perception du colza par les altises adultes en vol », explique Alexandre Rolier, chef produit oléagineux et céréales à paille hybrides chez Semences de France. Le trèfle d’Alexandrie a également un effet de confusion pour les ravageurs, ces mêmes altises se perdent dans cette couverture visuelle. « L’intérêt des mélanges permet, sur une culture qui peut être gourmande en insecticides, de diminuer les intrants phytosanitaires ».

25 à 45 unités d’azote récupérées

Les plantes compagnes trèfle et fenugrec ne viennent en aucun cas concurrencer le colza pendant la période de croissance. « Les légumineuses vont dans un 1er temps dépasser la crucifère, jusque la fin novembre environ, à un moment où le colza est en phase de repos végétatif ». La croissance active du colza, située aux alentour de 400 ° C jour (stade 4 feuilles), lui permet de devenir plus compétitif vis à vis des autres espèces végétales.
Ces légumineuses gélives vont rapidement disparaître dès que les 1ères températures hivernales sont enregistrées. En se rabattant, « il y a un bon contact avec le sol. Avec de l’humidité, leur dégradation est très rapide  ». Suivant les dates de gelée et les températures (minéralisation), « 25 à 45 unités d’azote peuvent être récupérées. Cette azote sera disponible pour les cultures à un stade floraison ou post-floraison ». Ces légumineuses sont très sensibles au froid au stade floraison, « les trèfles d’Alexandrie et les fenugrecs gèlent dès – 5°C, ou à – 3°C et si les conditions sont humides ».

En compagnie d’autres plantes, le colza développe encore un peu plus son pivot pour aller chercher des éléments nutritifs plus en profondeur. « La cinétique de croissance est continue. Un colza associé aura souvent un feuillage plus vert, il sera plus dynamique et puissant, avec une grosse architecture », observe Alexandre Rolier. Un état végétatif sain donne aussi plus de chance à la culture de repartir plus vite en sortie d’hiver, « il y a moins de rupture dans la croissance  ».
La firme semencière travaille sur d’autres espèces en mélange, « comme des féveroles, plus aérienne. Reste à trouver une espèce à petit PMG pour faciliter les semis », note Alexandre Rolier.

Un semis facile

Le procédé industriel d’ensachage à la mélangeuse donne une homogénéité de graines lors du semis. « Les colzas sont teintés en bleu, les légumineuse en vert, afin que l’utilisateur puisse vérifier cette régularité directement dans son semoir. Les graines de fenugrec sont cubiques, elles limitent aussi les phénomènes de stratification ». Le mélange en dose est aussi simple à mettre en œuvre, un dose pour 1 ha correspond à une densité de 40 grains / m2. Semences de France conseille de respecter un chargement du semoir pour 5 ha pour garder une homogénéité des espèces dans l’espace.


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