- Illustration Calculer et réduire ses émissions de gaz à effet de serre
Une exploitation moyenne peut envisager une économie située entre 20 et 30 tonnes de carbone par an.

Calculer et réduire ses émissions de gaz à effet de serre

Diverses actions peuvent être mises en place pour diminuer l’empreinte carbone des exploitations. Quelles sont-elles et comment calculer leur impact ?

Comme de nombreux autres secteurs, l’agriculture est émettrice de gaz à effet de serre (GES). Si ces émissions ne peuvent jamais être totalement évitées, il est toutefois possible de les atténuer en identifiant les activités qui y contribuent le plus. Pour cela, un bilan carbone peut être réalisé. Cette méthode de comptabilisation permet d’estimer l’empreinte carbone nette d’une exploitation agricole : les GES émis moins le stockage de carbone réalisé à la ferme.

Des actions pour réduire son bilan carbone

L’augmentation du stockage de carbone et la diminution des émissions de GES passent notamment par l’introduction ou l’amélioration de certaines pratiques agricoles. Pour diminuer les rejets de gaz nocifs pour l’environnement, les postes liés à la gestion du troupeau, des déjections ou encore des cultures sont à privilégier. La fertilisation minérale est également très émettrice d’oxyde d’azote, un gaz qui contribue pour beaucoup au réchauffement climatique.

Il est par ailleurs envisageable de raisonner sa fertilisation en privilégiant les engrais organiques ainsi que l’introduction de légumineuses dans les rotations culturales permettant de fixer de l’azote, ce qui aide à faire des économies d’intrants, et par conséquent d’émissions de GES. Enfin, la séquestration de carbone permet aussi de contrebalancer les émissions de GES. Elle se réalise notamment au travers des prairies (0,1 – 1 tonne carbone/ha/an), des haies (3-5 t d’équivalent CO2/km) et des arbres (0,5-0,9 t d’équivalent CO2/ha/an).

Un label bas carbone

Instaurée par les pouvoirs publics, la certification “bas carbone” encourage les exploitations agricoles à développer les bonnes pratiques. Il s’agit d’une démarche volontaire qui permet aux exploitants de chiffrer les GES émis et le stockage de carbone sur cinq années. Au début et à l’issue de la période, un diagnostic carbone est effectué. Il permet de constater l’efficacité des pratiques agricoles déployées et de connaître le nombre de crédits carbone “économisés”. Ces derniers pourront être vendus à des entreprises ou collectivités locales.
Une exploitation moyenne peut envisager une économie située entre 20 et 30 tonnes de carbone par an, avec un prix de la tonne de carbone aux alentours des 25-30 € en moyenne. Pour conclure, il convient de signaler qu’un certain nombre des pratiques énumérées plus haut peut donner lieu à des aides de la PAC. Il ne faut pas hésiter à en faire la demande.

Sabine Huet et Lydie Le Dilavrec / Cogedis


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