Repousser les attaques de corvidés

 - Illustration Repousser les attaques de corvidés
Avec le retrait l’année dernière du Thirame, le Zirame reste un traitement de semences possible pour repousser les corvidés.
Les solutions répulsives contre les corvidés se réduisent comme peau de chagrin. Des traitements de semences autorisés donnent toutefois de bons résultats.

Le non-renouvellement de l’approbation des traitements de semences à base de Thirame a laissé un vide pour les producteurs souhaitant avoir une solution de répulsion des corvidés. Le Zirame, toujours autorisé pour ce même moyen de lutte contre les oiseaux ravageurs, reste une des seules solutions possibles. « Nous constatons de plus en plus de dégâts de corvidés sur les parcelles, la demande de traitements de semences est réelle », note Christophe Blandin, à la tête d’une entreprise de travaux agricole basée à Bain-de-Bretagne (35).

Enrober au plus près du semis

L’entrepreneur s’est équipé d’une enrobeuse capable de déposer ce répulsif à corvidé sur les graines, qui semble également avoir un effet sur les sangliers.
Au Gaec Menet du Vallons-de-l’Erdre (44), les associés ont testé différentes solutions alternatives de répulsifs à corvidés, sans réel effet. « Nous avons essayé des pulvérisations de piments, faiblement efficaces ». Si certaines parcelles n’ont jamais été touchées par des attaques de corbeaux ou de choucas des tours, d’autres étaient plus concernées avec des nuisibles qui « logeaient dans des peupliers en bordure de parcelle », fait remarquer Emmanuel Menet. Depuis, ils se sont tournés vers Christophe Blandin pour enrober leurs semences. Cette solution a porté ses fruits, « mieux vaut faire enrober ses graines au plus près de la date de semis pour garantir une bonne efficacité et ne pas avoir de problème de vigueur de départ de la culture », conseille l’agriculteur.

Vers une attaque de mouche des semis ?

Les températures douces de cet hiver peuvent faire craindre des attaques précoces de mouche des semis. Michel Moquet, de chez Arvalis, rappelle que les attaques de ce type de ravageur dépendent surtout « du contexte agronomique, en présence de résidus de récolte importants, comme chez les producteurs d’épinards. Les apports de fumiersfrais peuvent aussi favoriser les attaques ».


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