- Illustration Le réseau bio entend « affirmer sa différence »
Lors de l’assemblée d’Agrobio 35, les adhérents et les partenaires de la structure ont planché sur les évolutions de la bio.

Le réseau bio entend « affirmer sa différence »

À l’occasion de leur assemblée générale le 5 mars à Servon-sur-Vilaine, les adhérents d’Agrobio 35 ont mené une réflexion sur le thème : « La bio évolue : qu’est-ce que ça change sur ma ferme ? »

Nouvelle réglementation, augmentation du nombre de fermes bio, intérêts des collectivités, nouveaux acteurs non issus de la bio, accroissement et développement des filières… Lors de l’assemblée d’Agrobio 35 (réseau Frab et Fnab), plusieurs pistes de réflexion ont été travaillées sur ces thèmes en groupes, composés d’adhérents et de partenaires de la bio.

Dans un premier temps, les participants ont cherché à caractériser les agriculteurs bio présents dans le réseau Agrobio 35 qui rassemble 400 adhérents. « Forte présence de jeunes et de femmes, prêts à évoluer, ouverts aux autres, ayant envie de s’impliquer dans les filières courtes ou longues, épanouis, solidaires, innovants… » font partie des éléments cités. « Nous sommes aussi des combattants fermes et déterminés contre toute tentative visant à industrialiser notre mode de production et à le dévoyer », a ajouté Arnaud Daligault, président d’Agrobio 35.

Faire reconnaître notre expertise

« À l’heure où la bio connaît un grand chamboulement, notre expertise est reconnue, les sollicitations sont multiples et motivées. Il est primordial que chacun d’entre nous au niveau local, dans les structures de collecte, dans ses circuits de distribution… affirme et transmette cette différence. »

De la cohérence

Le réseau Fnab milite pour une « bio cohérente, vertueuse sur le plan environnemental, mais aussi social, bien-être, pour les approvisionnements… » Ces agriculteurs se positionnent notamment contre les serres chauffées, contre les pouloducs et tunnels à volaille en élevages bio et ont participé à la définition des effluents d’élevage industriels qui seront interdits en agriculture biologique : ce sera ceux en provenance d’élevages de volailles en cage et d’élevages en système caillebotis intégral.

Pour des aides bio venues du 1er pilier

Lors de l’assemblée, Florence Bron, cheffe du service Économie et agriculture durable à la DDTM 35, a souligné que 91 % des Maec 2019 sont désormais versées sur l’Ille-et-Vilaine. Les adhérents d’Agrobio 35 ont souligné qu’ils continuaient à travailler pour l’obtention d’aides bio rémunératrices et retenues sur le 1er pilier de la future Pac. Le département accueillera par ailleurs le congrès mondial de la bio du 21 au 27 septembre 2020 à Rennes. Une première en France. Parmi les temps forts, le salon « La terre est notre métier » revient à Retiers les 22 et 23 septembre.

La bio progresse en Ille-et-Vilaine

L’Ille-et-Vilaine est le premier département breton en nombre d’hectares, en pourcentage de surfaces et en cheptel de vaches laitières en agriculture biologique. La SAU départementale en bio augmente de 5,7 % en un an. Elle représente désormais 34 184 ha, soit 7,7 % de la SAU. Le nombre de fermes en bio augmente quant à lui de 10,3 % en un an pour atteindre un nombre de 865 fermes. Le lait est la première activité en bio (308 fermes, soit 40 % du total), suivi des légumes (19  %), des grandes cultures (8 %) et des fruits (8 %).


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