3601.hr jpg - Illustration Du blé semé jusqu’à mi-janvier
Jean-Marc Le Roux, EDT Bretagne ; Frédéric Jan, président EDT Bretagne

Du blé semé jusqu’à mi-janvier

Les ETA bretonnes ont aussi dû composer avec la mauvaise météo automnale et investir dans des chenilles pour récolter le maïs grain. La pluie n’a pas permis de semer toutes les parcelles prévues en céréales.

«  L’année 2019 a été marquée par la sécheresse de l’été mais surtout par les fortes pluies de l’automne qui ont fortement compliqué les chantiers de récolte du maïs grain. Beaucoup d’entrepreneurs de travaux agricoles ont dû équiper leurs moissonneuses de chenilles. Un investissement de l’ordre de 50 000 € par machine. Les entrepreneurs bretons ont mis en œuvre de gros moyens pour récolter un maximum de maïs. La récolte du maïs s’est poursuivie jusqu’en janvier sur certains secteurs  », a rappelé Frédéric Jan, président d’entrepreneur des territoires de Bretagne, lors de l’assemblée générale qui s’est déroulée le 30 janvier à Muzillac (56).

Des achats de moissonneuses reportés

Frédéric Jan est aussi revenu sur les conditions de semis de céréales particulièrement difficiles. « Nous avons semé du blé jusqu’à mi-janvier. Nous estimons avoir semé un tiers de moins que les années passées. Une partie de ces surfaces seront mises en céréales de printemps mais il est certain qu’il y aura moins de céréales en Bretagne. Certains entrepreneurs qui envisageaient de renouveler ou d’acheter une moissonneuse supplémentaire risquent de reporter l’investissement d’un an. »
Autre sujet qui inquiète les entrepreneurs, suite aux manifestations de la CNATP (Chambre nationale des artisans des travaux publics et du paysage), le gouvernement a fait le choix d’établir une liste de matériels TP (chargeuse, télescopique) devant obligatoirement rouler au gasoil blanc non détaxé. Il est donc nécessaire d’avoir une cuve supplémentaire uniquement pour ces matériels pour toutes les exploitations et entreprises de travaux agricoles et de jongler avec deux carburants.
« Aujourd’hui les agriculteurs font de plus en plus appel à l’ETA pour couvrir le déficit de main-d’œuvre », remarque Frédéric Jan.

À la pointe de la technologie

Pour répondre aux enjeux écologiques et répondre aux nouvelles demandes du monde agricole, les entrepreneurs ont investi dans du matériel de désherbage mécanique, des pulvérisateurs automoteurs, du matériel très pointu technologiquement avec cartographie par GPS et ajustement des doses. « Nous sommes de gros utilisateurs de matériel, nous les renouvelons plus souvent que dans une ferme ce qui nous permet de rester toujours à la pointe technologiquement. »


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