Des solutions pour cultiver du blé en bio

La demande en blé bio local connaît une très forte croissance, notamment pour la consommation humaine. « En Bretagne, sur les 20 000 ha de céréales, une très grande part sert à l’alimentation des animaux. En blé, les prix stables autour des 400 €/t depuis 10 ans connaissent une très forte hausse depuis septembre dernier, se situant plutôt autour de 480 € », cadre Soazig Perche, de la Chambre d’agriculture. Pour répondre aux questions que se posent les agriculteurs sur la production de blé en bio, la structure a organisé une rencontre le 9 avril à Bazouges-la-Pérouse, sur l’exploitation de Florent Isambard. Aléatoires, les rendements restent le grand enjeu. « Chaque année, nous menons des essais sur différentes variétés pour observer leur rendement, leur taux de protéines, leur résistance aux maladies. Nous conseillons en général le mélange de variétés. Le triage et le stockage sont importants dans cette filière ; nous accompagnons des groupes qui peuvent s’équiper en commun. » L’enjeu du désherbage Le désherbage est un autre volet de la réussite. Première piste : les successions culturales. « Selon une enquête, le rendement moyen en blé bio, en incluant des prairies dans la rotation, est de 43 q/ha, alors qu’il descend à 28 avec une succession de céréales. » Ensuite, la date de semis peut être retardée à la première quinzaine de novembre avec une profondeur de 2,5 à 3 cm en blé. Le désherbage mécanique doit être anticipé avec des surfaces sans résidus, un sol plat et, en cas de binage, un écartement de 25 cm entre les rangs pour les machines sans guidage. Pour répondre aux attentes de ses clients, l’ETA Hervé, de Bazouges-la-Pérouse, a acquis l’an dernier une rotoétrilleuse Einböck et une bineuse Grégoire Agri qui étaient présentées lors de l’après-midi. « Avec ses différents éléments, la rotoétrilleuse s’adapte au terrain. Un premier passage avant la levée est intéressant. Elle offre un bon débit de chantier pouvant aller jusqu’à 5 – 6 ha/h », explique un responsable de l’ETA.

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