Vers des marchés locaux de carbone

 - Illustration Vers des marchés locaux de carbone
Avec un premier appel à projets qui se clôturera en janvier, la méthode Carbon agri pourrait changer la physionomie du marché français du carbone.

Actuellement, les dispositifs de compensation des émissions de carbones sont très tournés vers l’international. Mais Carbon Agri espère inverser la tendance. Avec cette méthode, la première agréée dans le cadre du label Bas carbone, apparaît une nouvelle clé du marché : la volonté d’acteurs français (agriculteurs ou associations) de proposer une offre alternative de compensation. Mais les entreprises françaises achèteraient aujourd’hui la tonne de carbone aux alentours de 4 € en moyenne. Or l’Idele, lors de l’annonce du lancement de Carbon Agri cet été, espérait voir des tonnes de carbone vendues « entre 20 et 25 € ». Cette différence apparente ne fait qu’illustrer les prévisions des experts : il n’y aura pas un grand marché national du carbone, mais des marchés locaux, où le prix se construira comme la rencontre des besoins des porteurs de projet et des possibilités des financeurs.

Pour attirer les financements, les projets devront également trouver les moyens d’assurer leur pérennité. « Avec les aléas météorologiques, et le temps de réponse des systèmes biologiques, il est très risqué de tout miser sur une seule exploitation. C’est un outil de financement collectif, à l’échelle d’un groupe de producteurs ou de la coopérative qu’il faut aller chercher », estime Anne Trombini, directrice de l’association. « Pour une agriculture du vivant », impliquée dans la rédaction de la future méthode bas carbone pour les grandes cultures.

Loin d’être un instrument complexe au service des seuls investisseurs, dans l’esprit de ses architectes, le label Bas carbone n’est donc qu’un moyen supplémentaire de flécher des fonds vers des projets locaux, en complément d’aides existantes, et notamment des aides européennes.


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