- Illustration Maïs grain humide : Zéro déchet et stabilité avec les conservateurs
Le débit de chantier est à surveiller, l’engin tasseur doit avoir une masse au moins égale au tiers du débit horaire du broyeur.

Maïs grain humide : Zéro déchet et stabilité avec les conservateurs

Le conservateur spécialement développé pour le maïs grain de chez Pioneer rend possible l’ouverture du silo 7 jours après la récolte. La conservation et la stabilité sont également améliorées.

« J’utilise des conservateurs depuis 10 ans pour garder les silos sains et sans fusarioses. Le maïs grain humide reste stable quand le tas est bougé, il n’y a pas d’échauffement, même en plein été avec de fortes chaleurs », témoigne Gilbert Potin, producteur de porcs installé à Plouzévédé (29). Chez cet éleveur naisseur-engraisseur, l’utilisation de conservateur va de pair avec les résultats techniques de l’élevage. « Je n’ai pas de refus à l’auge », observe-t-il, signe d’une bonne qualité de l’aliment.

Des bactéries dédiées au maïs grain humide

Le 11B91, nom de la spécialité de conservation utilisée chez Gilbert Potin, permet de ré-ouvrir rapidement les silos. « La nouvelle souche bactérienne présente dans le conservateur accélère l’acidification du maïs grain humide. Au lieu d’être fermé 1 mois pour atteindre un pH de 4 dans une situation sans conservateur, le silo peut être ouvert au bout de 7 jours seulement », explique Aurélie Le Bras, responsable de compte chez Pioneer. Le 11B91 est composé de 2 types de lactobacillus différents et de 4e génération, à savoir buchneri ou plantarum. « En consommant de l’énergie, ces bactéries vont produire de l’acide lactique et diminuer ainsi le pH. Les souches de lactobacillus buchneri vont ensuite consommer du sucre, pour produire de l’acide acétique, qui est un anti-fongicide nature ». Cet acide acétique est aussi apprécié pour éviter les reprises en fermentation du tas et pour garder une stabilité à l’air quand le silo est ouvert pendant la distribution. L’acide inhibe la production des levures responsables de l’altération des matières sèches. Un silo bien conservé évite les pertes dues aux moisissures, sans oublier le temps nécessaire au tri de cet aliment rendu impropre à la consommation par les animaux.
L’acide lactique a un rôle sur la digestibilité du maïs. Si aucun essai chiffré n’a pu être réalisé, les effets de l’utilisation de conservateurs offriraient un avantage sur la système digestif des porcs.

[caption id=”attachment_43755″ align=”aligncenter” width=”720″] La pompe doseuse diffuse le conservateur sur le maïs.[/caption]

Sécurité et gain pour l’éleveur

« Nous estimons à 4,5 €/t le gain rendu possible avec l’utilisation de conservateur, car la matière sèche est préservée » chiffre Aurélie Le Bras. 6 €/t sont également gagnés par l’éleveur, par des teneurs en acide organique plus élevées : la production d’acides lactiques est augmentée à hauteur de 6 kg/t de maïs grain humide, et participe à la protection du système digestif haut des monogastriques jusqu’à l’estomac. Cet acide participe à la bonne valorisation des nutriments dans le système digestif bas, dans l’intestin grêle.

Si les conservateurs sont sécurisants, ils peuvent en plus jouer un rôle en cas de récolte compliquées, comme cela a été le cas pour cette campagne. Concernant les mycotoxines, les conservateurs « ne les font pas disparaître », prévient Aurélie Le Bras. Avant de préciser : « Mais ils peuvent limiter leur démultiplication. Les mycotoxines viennent des champs, il faut tout faire pour éviter leur développement, comme en tassant correctement le maïs, dans un environnement propre ». Pour rappel, le tassage du maïs grain humide doit permettre d’atteindre des densités comprises entre 850 et 1 000 kg / m3 de matières brutes. Cette densité ne doit jamais être en dessous de 3 fois le tonnage horaire du broyeur. « Le poids du tracteur tasseur doit être au minimum le tiers du débit horaire du broyeur : si le tracteur fait 5 t, le débit du broyeur ne doit pas dépasser 15t/heure afin d’optimiser le tassage. »

10 ml pour 1 tonne

Thierry Le Caap, entrepreneur installé à Saint-Vougay (29), utilise des conservateurs chez 60 % de sa clientèle en maïs grain humide. « La pompe doseuse est mise à disposition par Pioneer, il suffit de diluer 250 g de conservateur dans 2,5 litres d’eau et pour conserver 250 t de maïs ». Une attention particulière doit être apportée à la qualité d’eau utilisée, de préférence non chlorée. « L’eau en provenance de forage est aussi à surveiller, surtout en présence de fer », fait observer Aurélie Le Bras. De l’eau de source locale fait très bien l’affaire pour bien appliquer les bactéries sur le maïs fraîchement moulu.


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