Corentin Perrot est cette année en contrat de professionnalisation au Gaec Pouliquen, à Gouesnou (29). - Illustration Formation : Un sésame pour gravir les échelons
Corentin Perrot est cette année en contrat de professionnalisation au Gaec Pouliquen, à Gouesnou (29).

Formation : Un sésame pour gravir les échelons

Actuellement ouvrier dans une serre de tomates, Corentin Perrot suit une Licence pro MOA (Management des organisations agricoles) pour lui permettre d’accéder à terme à un poste de chef de culture, avant d’envisager de s’installer comme producteur de tomates.

Son bac ES en poche, c’est vers un BTS commercial que souhaitait se diriger Corentin Perrot. Mais n’ayant pas trouvé d’entreprise pour l’accueillir comme alternant, il est resté dans l’univers professionnel familial : l’horticulture. Il a suivi deux années d’études en BTS horticulture à l’Iréo de Lesneven en apprentissage durant lesquelles il a travaillé dans des entreprises de plantes fleuries, puis de tomates.

Acquérir des compétences en management

« Je pensais m’arrêter après un bac+2, cela me semblait suffisant pour mon projet d’installation dans quelques années », se remémore le jeune de 23 ans. Mais la proposition de ses formateurs de poursuivre une Licence pro l’a séduit. « Ce sera plus facile de défendre mon dossier auprès de la banque avec un niveau supplémentaire et des compétences plus poussées en comptabilité, en gestion et surtout en management. » Un atout non négligeable pour cette production exigeante en main-d’œuvre, à l’image du Gaec Pouliquen à Gouesnou (29) — où il est en contrat de professionnalisation — qui embauche jusque 80 personnes en saison, avec 30 CDI toute l’année pour 7,5 ha de serres de tomates.

Mettre en valeur les compétences techniques

Mais avant de s’installer, Corentin Perrot veut apprendre le métier. « Et gravir tous les échelons pour arriver en haut de la chaîne… devenir chef de culture. Et qui dit être chef de culture sous-entend aussi devenir chef d’équipe, avec la gestion de salariés. » Pour cela, il approfondit ses compétences et apprécie dans un premier temps d’acquérir ces derniers mois de la méthode sur l’organisation du travail et sur la gestion de projets. « La formation de Licence pro est plutôt théorique, elle permet de mettre en valeur les compétences techniques acquises au préalable en BTS. Les deux formations sont très complémentaires.» Néanmoins, la formation en centre ne dure que 17 semaines pour 35 semaines en entreprise…

Aller voir outre-Atlantique

« Le bac+3 est aussi un niveau reconnu partout. Il va me permettre de voyager », assure-t-il. Affinant déjà son projet de départ d’une année au Canada ou aux USA qu’il envisage pour janvier 2020. « Je vais revenir — ou pas !— avec d’autres idées, d’autres façons de travailler. Je veux aller voir s’ils sont en avance sur nous dans les serres d’outre-Atlantique, en technique et surtout en technologie. » Et cela lui permettra de parfaire son anglais. « Utile, pour voyager certes mais aussi pour mon projet d’installation : trouver des débouchés si besoin, lire les notices d’emploi des machines produites aux Pays-Bas… » 

Un public diversifié

La licence pro MOA s’adresse aux personnes titulaires d’un BTS ou DUT, avec un projet professionnel et une volonté d’évoluer : passer de la saisie au conseil, prendre la responsabilité commerciale d’un secteur… Elle est proposée depuis douze ans par trois partenaires, l’Iréo de Lesneven, le lycée du Nivot et l’IUT de Morlaix, pour permettre aux jeunes de prendre des responsabilités en centre de gestion, en banque, en exploitation agricole, comme technico-commercial… pour répondre à la demande des entreprises locales. La variété de profil des candidats peut surprendre, mais c’est un véritable enrichissement au niveau des échanges entre les étudiants.Françoise Monfort, Iréo de Lesneven


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