Suite à leur assemblée générale, les adhérents du syndicat Limousin 35 ont visité l’exploitation de Benoît Bellier, à Rannée. - Illustration La décapitalisation allaitante se poursuit
Suite à leur assemblée générale, les adhérents du syndicat Limousin 35 ont visité l’exploitation de Benoît Bellier, à Rannée.

La décapitalisation allaitante se poursuit

Sur la dernière campagne, le nombre de vaches allaitantes baisse de 1,6 % en Bretagne et de 2,6 % en Ille-et-Vilaine. Le marché devrait être moins encombré en femelles en 2019.

Lors de l’assemblée générale du syndicat Limousine 35, Frédéric Guy, conseiller viande bovine à la Chambre d’agriculture, est revenu sur la baisse des effectifs de vaches allaitantes en Bretagne, de 1,6 % sur la dernière campagne, portant le nombre d’individus à 109 650 sur la région. La Limousine affiche la plus faible baisse, de – 1,2 % contre 2,5 % pour la Blonde d’Aquitaine et – 6,1 % pour la Charolaise. En Ille-et-Vilaine, la baisse globale d’effectifs VA est encore plus importante, à 2,6 % (29 920 VA sur le département). La Limousine baisse de 1,2 % sur le département, la Blonde de 3 % et la Charolaise de 4,8 %. Le nombre de génisses à viande est par contre en hausse, en Bretagne comme en Ille-et-Vilaine, alors que le cheptel laitier diminue légèrement sur la région.

Moins de réformes

« Selon l’Idele, les abattages en femelles baisseraient de 4 % en 2019 par rapport à 2018, avec des réformes allaitantes ralenties et des réformes laitières en fort recul du fait des génisses de renouvellement peu nombreuses et une conjoncture laitière s’annonçant meilleure. » S’agissant des mâles, le retour des naissances en 2018 permet de prévoir une hausse de l’offre de bovins maigres qui devrait être absorbée à l’export. En gras, le nombre de jeunes bovins devrait baisser d’environ 3 %.

Le syndicat Limousin 35 projette de réaliser un voyage au printemps pour découvrir le centre d’engraissement de plus de 1 000 veaux à Saint-Martial-le-Vieux dans la Creuse. « Les producteurs de broutards sont nombreux en Bretagne. Mais ces animaux sont envoyés dans d’autres régions françaises, en Italie ou en Espagne pour l’engraissement, alors que nous pourrions le faire chez nous et que les outils d’abattage sont concentrés dans notre région », explique Jean-François Poutrel, vice-président du syndicat, à l’initiative de ce projet. « Nous pourrions réfléchir à une mutualisation de l’engraissement localement. Ce serait un moyen de mieux valoriser nos broutards. » Ce voyage sera ouvert à tous les éleveurs intéressés, quelle que soit leur race.

Interrégional à Ohhh la Vache ! en 2019

Didier Gilbert, président de Limousine 35, est revenu sur les différents événements à venir pour la race. « Le concours de la Foire de Rennes aura lieu fin mars et rassemblera 32 animaux provenant d’une dizaine d’élevages. Pendant le Space, les éleveurs de l’Ouest vont à nouveau organiser une vitrine de la génétique présente dans leurs élevages », a-t-il évoqué. En 2018, la première édition du « West Limousine’s Showcase » a rassemblé plus de 90 animaux dans un élevage de Chavagne. Autre point fort en Bretagne cette année : l’Interrégional de la race à Pontivy en octobre.
L’activité du Label Rouge limousin sur l’année 2018 a aussi été présentée, affichant une baisse de 5,1 % des volumes commercialisés par les trois abatteurs partenaires (Gallais, Kervadec, BVD). Le GIE Proralim compte fin décembre 243 éleveurs engagés et 88 points de vente dont 73 boucheries artisanales et 15 GMS. 

Un troupeau limousin en phase de croissance

Les adhérents du syndicat ont visité l’exploitation de Benoît Bellier à Rannée qui s’étend sur 128 ha avec notamment un atelier limousin comptant 120 vêlages en 2018. « J’arrête la production laitière dans 13 mois », souligne l’éleveur qui entend agrandir et rajeunir son cheptel (objectif de 170 vêlages/an en accroissement interne). « Je ne veux plus de vaches de plus de 9 ans. Et je m’oriente vers des vêlages à 30 mois avec deux périodes. Les femelles sont toutes gardées avec un tri après vêlage et les mâles sont vendus en veaux de Lyon, âgés de 12 à 14 mois avec un poids de carcasse moyen sur la dernière campagne de 320 kg. » 59 ha d’herbe (foin, ensilage), 7 ha de trèfle violet (enrubannage), 26 ha de maïs ensilage et 36 ha de céréales sont cultivés. Côté génétique, le troupeau dispose sur l’ascendance maternelle d’un Ivmat moyen de 100,9 (contre 97,8 en moyenne de race) et d’un Isevr de 99,6 (97,7).


Tags :
Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article