De gauche à droite : Ophélie, Aurélie, Charlène et Anne-Lyse, avec leur professeur d'aménagement paysager Nicolas Briel. - Illustration Le stage en aménagement paysager, moins accessible pour une fille
De gauche à droite : Ophélie, Aurélie, Charlène et Anne-Lyse, avec leur professeur d'aménagement paysager Nicolas Briel.

Le stage en aménagement paysager, moins accessible pour une fille

En terminale Aménagement paysager ou en CAP Jardinier Paysagiste, elles sont seules dans leurs classes de garçons. Elles sont pourtant convaincues de leur choix d’orientation.

« Je suis la seule fille dans une classe de 35 élèves », sourit Charlène, en terminale au lycée Kerplouz, à Auray. « En formation, cela se passe bien. Quand il s’agit de trouver un stage, c’est plus compliqué ». Elle a quand même réalisé trois stages en trois ans, dans trois entreprises différentes. « Au final, nos maîtres de stage ne se plaignent pas. Une fille met plus de temps à réaliser certains travaux physiques mais elles sont plus pointilleuses que les garçons, plus persévérantes et plus créatrices dans le travail ».

La fille de marin, qui a découvert le jardinage avec son père quand il était à terre, s’appuie sur ses observations lors des travaux pratiques au lycée… Ophélie, seule fille dans sa classe de 25 élèves de première Aménagement paysager, a, comme Charlène, une demi-journée de travaux pratiques (TP) au lycée par semaine. L’occasion de faire de l’entretien, de la maçonnerie, de la conduite d’engins. « C’est aussi un avantage d’être avec des garçons en TP ; on peut se faire aider ». Charlène veut poursuivre ses études pour devenir architecte d’extérieur (BTS design d’espace). Ophélie veut créer son entreprise de paysagiste.

Plus vite jugées

La problématique est la même pour Aurélie et Anne-Lyse, toutes deux en CAP Jardinier paysagiste, seules filles dans leurs classes de 18 et 19 garçons. En formation au lycée, elles réalisent une journée et demie de travaux pratiques chaque semaine. Les stages sont aussi plus difficiles à décrocher. « Une fois qu’on y est, on est bien accueillies par les autres salariés (très majoritairement hommes). Mais on est aussi plus vite jugées ». Elles sont prêtes à relever le défi car désireuses, après leur formation, d’être embauchées comme salariées en entreprise du paysage. 


Tags :
Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article