Les 50 laitières de Charlotte et Christophe Mellier sont en pâturage plat unique sur 17,5 ha depuis le 12 juin. - Illustration L’herbe de juillet assurée grâce à la pluie
Les 50 laitières de Charlotte et Christophe Mellier sont en pâturage plat unique sur 17,5 ha depuis le 12 juin.

L’herbe de juillet assurée grâce à la pluie

Christophe Mellier, installé à Essé (35), a 25 jours d’avance en herbe grâce aux 160 mm de pluie depuis le 29 mai.

Depuis le 29 mai, il est tombé 160 mm de pluie. « Cela n’a pas fait de dégâts. Au contraire, cette pluviométrie a permis de lancer la repousse », explique Christophe Mellier, installé avec sa femme Charlotte à Essé (35). Il n’y a eu qu’un passage délicat, le 10 juin, où il est tombé 40 mm alors que les vaches étaient sur un paddock moins portant. L’eau a stagné dans la parcelle. « C’est le seul moment où on a vu une baisse de lait. Sinon les vaches se maintiennent à 21 kg  (TP : 31,5 ; TB : 41,5) », témoigne l’éleveur brettilien. Grâce à cet épisode, il assure avoir 25 jours d’avance en herbe. Le mois de juillet est assuré.

Une ration 100% pâturage

Christophe et Charlotte Mellier essayent de maximiser le pâturage et de fermer le silo de maïs plusieurs mois dans l’année. En ce moment, les vaches sont en pâturage plat unique. Depuis un mois, elles tournaient sur 15 ha. Les parcelles commençant à fatiguer, 2,5 ha fauchés mi-mai ont pu être réintégrés en pâturage le 12 juin. Cela permet de rallonger le cycle. Certains paddocks sont très proches de la salle de traite et ne sont donc jamais fauchés car toujours pâturés. Pour les nettoyer, l’agriculteur va essayer la fauche-broute.

Stratégie de fauche en réflexion

Dès le 16 juin, il a fauché 5 ha pour faire du foin à 4 km. Il prévoit d’en faucher 4 supplémentaires. Mais cela se fera plus tard, car il s’agit d’un pré humide, pas encore ressuyé. Il réfléchit également à la stratégie à adopter pour 7 ha implantés en herbe sous couvert à l’automne dernier. Ces prairies sont accessibles aux vaches, mais les clôtures ne sont pas encore faites. Il prévoit de s’attaquer à ce chantier cet hiver, après les créations de talus et de haies prévues. Aussi, pas de pâturage cette année. « Avec ces parcelles, je me laisse de la souplesse : soit je fauche pour faire du foin, soit je garde l’herbe pour faire de l’affouragement en vert si j’en ressens le besoin », explique l’agriculteur.

Adage : 02 99 77 06 56

La fauche-broute

fauche-broute

Dans un système herbager, l’idéal est d’alterner la fauche et le pâturage sur toutes les parcelles pour conserver un bon équilibre de la prairie, limiter le salissement, voire gérer l’épiaison. Cependant, les éleveurs sont rarement enclins à débrayer les parcelles les plus proches des bâtiments. Pour pallier ce problème, des agriculteurs, comme Christophe Mellier, ont recours à la fauche-broute (ou « topping »).  L’objectif est de faucher la parcelle et de faire pâturer l’herbe fraîchement coupée sur place par les vaches. Pour Christophe Mellier, cette technique présente plusieurs avantages : « Cette technique permet de faire consommer plus facilement une herbe un peu avancée et de nettoyer les refus ». Cela permet aussi de limiter le surpâturage. Certains éleveurs utilisent également la fauche-broute pour faire consommer de la chicorée qui repousse très vite et se stocke mal. 

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En zone humide

La première coupe d’herbe destinée au séchoir a été réalisée début mai et la deuxième sera finie pour la fin de  semaine. Ainsi, les 2/3 des stocks annuels pour les vaches laitières seront faits. Le foin de prairie destiné aux génisses sera réalisé en même temps si la fenêtre météo se maintient. J’ai réservé du foin pour assurer les stocks hivernaux. L’ensemble du cheptel est maintenu au pâturage grâce aux pluies tombées début juin. Je complémente en enrubannage un lot de génisses quand même. Les tarissements ont démarré cette semaine et le lait est désormais à 12 l/VL à TP 48,5 et TB 39.
Civam 29 : 02 98 81 43 94Pierre Queniat, Guerlesquin (29)

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En zone intermédiaire

Les 114 vaches traites tournent sur une surface de 20 ares/VL. « Avec l’eau du printemps, même sur peu de surface, il y a de l’herbe. » La ration se compose de 12 kg de pâturage, 4 kg d’herbe affouragée en vert et 1 kg de foin. La production se maintient à 20 kg/VL/j « mais le TP a baissé à 30 car on ne complémente pas ». 85 ha ont été fauchés en début de semaine dernière. Les graminées étaient épiées et la fenêtre météo était bonne donc la récolte a été faite en foin en fin de semaine dernière ou au début de celle-ci. Dans un mois, d’autres fauches en ensilage compléteront les stocks d’hiver. Depuis un mois, les refus ont été fauchés après le passage des animaux pour gérer les rumex et chardons.
Civam AD 56 : 07 85 26 03 02Julien Josse, La Croix-Helléan (56)

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En zone humide

Le 2e tour a démarré depuis 10 jours, ce qui fait un temps de retour de 46 jours. C’est un peu long : l’herbe pousse plus vite que les vaches ne la mangent, et j’ai au moins 25 jours d’avance au pâturage. Je vais donc faucher 2 à 3 ha sur l’accessible. Je ne prends la décision de débrayer des parcelles qu’au dernier moment, car en cas de temps sec, avoir du stock sur pied est toujours utile. La production est à 17,5 kg/VL, avec des taux à 41/32, très variables selon les parcelles. Hors accessible, j’aurai bientôt fauché 35 ha, et assuré la totalité des stocks : de ce côté-là je suis serein, même avec la fin de l’explosion de la pousse de l’herbe.
Cédapa : 02 96 74 75 50Mathieu Le Fustec, Plouaret (22)


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