Le choix du roto, pour le pâturage

Depuis un an, les 150 vaches du Gaec de Kervenou, à Gourin, sont traites dans un roto extérieur de 30 postes. La volonté de pâturer les 40 hectares accessibles a pesé dans le choix des associés. Deux fois moins de temps de traite que dans l'ancienne 2 x 10 postes. Les 302 000 € investis dans le roto et dans la construction du bâtiment (maçonnerie, charpente, caillebotis, tubulaires....) ont permis aux associés d'augmenter l'effectif de vaches pour atteindre une production d'1,4 million de litres cette dernière année. Le chantier (auto-construction) a débuté en juillet 2015 et s'est achevé en avril 2017. L'option roto s'est imposée comme une évidence. « Nous avons 40 hectares accessibles aux laitières autour du bâtiment. Nous continuerons à faire pâturer nos vaches nuit et jour en période de pousse de l'herbe », disent-ils de concert. La pluviométrie à Gourin garantit une bonne production herbagère et certaines parcelles proches sont en pente, peu propices aux cultures. Actuellement, la traite s'effectue en 1,5 heure à 2 personnes. Un associé, à l'entrée du roto, tire les premiers jets et nettoie les trayons avec des lingettes pré-imbibées. À la sortie, un second trayeur désinfecte les griffes et trempe les trayons. Le roto est équipé de compteurs à lait et d'analyseurs (cellules, présence de sang). À l'intérieur du roto, un distributeur automatique assure la complémentation des laitières. « Nous devions renouveler le Dac ; un simple aménagement nous permettait de complémenter à la traite... » Complémentation au robot La ration hivernale est composée de 12 kg de maïs ensilage (MS), de 3 kg de betteraves, de 5 kg d'ensilage d'herbe et de 3,5 kg de soja. La ration de base est distribuée à la mélangeuse et complétée à la traite par 1 kg de soja tanné pendant le premier mois de lactation et jusqu'à 3 kg de concentré de production en fonction de la production laitière. Les vaches sortent dès que possible sur des prairies de RGA-trèfle blanc. Les couverts végétaux - RGI, avoine et mélange d'avoine et de trèfle incarnat - sont pâturés ou fauchés. La moyenne d'étable est de 9 300 litres par vache, à 39,4 et 32, pour un total de 12,5 litres de lait par jour de vie. Toutes les génisses sont génotypées ; les meilleures sont inséminées avec de la semence sexée. Temps gagné en techniques simplifiées L'exploitation pratique le non- labour depuis 1990. Elle fait partie du Groupe 30 000, comme 16 autres fermes du secteur, dont l'objectif est de produire mieux avec moins d'intrants. Des comparaisons de temps de travail on été réalisées par des techniciens de la Chambre d'agriculture. Pour l'implantation des 55 hectares de maïs, le Gaec gagne 55 heures de chantier, soit 1 heure par hectare (par rapport au labour). Deux passages de déchaumeur sont réalisés sur le couvert ; le premier le plus tôt possible en mars, après l'épandage des effluents de bovins, et le second, en avril, après l'épandage des fumiers de volailles. Un troisième passage est effectué avant le semis. De même, pour implanter les 60 hectares de céréales, l'exploitation gagne 25 heures de chantier par rapport aux techniques avec labour. Un déchaumage est réalisé après récolte, puis un second avant le semis (déchaumeur à dents et disques).

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