Le sol des cases est en plastique et en fonte antidérapants. Les porcelets peuvent être facilement bloqués dans les nids. Les couloirs à l'avant permettent un accès aux auges ou aux nids. - Illustration Des truies bloquées 10 jours en maternité
Le sol des cases est en plastique et en fonte antidérapants. Les porcelets peuvent être facilement bloqués dans les nids. Les couloirs à l'avant permettent un accès aux auges ou aux nids.

Des truies bloquées 10 jours en maternité

Depuis janvier dernier, les 400 truies d’Anne Perrot peuvent se mouvoir dans leurs cases de maternité. L’éleveuse se dit positivement étonnée.

Ce qui frappe en entrant dans les deux nouvelles salles de maternité de 36 places de l’élevage Perrot, à Plourhan (22), c’est la luminosité. Le bâtiment Isotek (voir par ailleurs) est doté de larges fenêtres qui assurent une bonne clarté à l’intérieur des salles. Le troupeau de truies est conduit en 7 bandes, sevrage à 28 jours. Des anciennes maternités permettent d’assurer la cohérence de la conduite. Les cases, de 2,35 mètres sur 3 mètres, permettent aux truies de se déplacer.

[caption id=”attachment_35825″ align=”aligncenter” width=”720″]Anne et Philippe Perrot. Philippe élève une partie des porcs produits sur l'élevage d'Anne. Anne et Philippe Perrot. Philippe élève une partie des porcs produits sur l’élevage d’Anne.[/caption]

« Elles sont en mode liberté à l’entrée, jusqu’au weekend », explique Anne Perrot. « Ensuite, elles sont bloquées jusqu’au mardi de la semaine suivant les mises bas ». Une dizaine de jours au total. « Pas toutes les truies ; seulement les rangs 1, 2 et 3 qui sont de génétique danoise. Les autres, qui écrasaient déjà plus d’un porcelet en moyenne par portée, en système bloqué, ne sont pas libérées. Sans changement de génétique, j’aurais opté pour des cages ascenseurs ». Le nombre de pertes par écrasement est en nette diminution malgré la liberté d’une bonne partie des mères. « Il y en a très peu », assure l’éleveuse qui vient de sevrer 13,8 porcelets de moyenne par portée sur la dernière bande.

Ossature métallique

Le bâtiment Isotek se monte sur une maçonnerie en béton banché traditionnelle mais simplifiée (pas de dés en béton pour poser les poteaux de charpente). Son ossature (charpente) en treillis métallique est composée de profils assemblés par boulonnage. La structure est donc démontable, modulable et évolutive. Les murs extérieurs et le plafond sont isolés avec des panneaux sandwichs (coque interne) qui ont fait leurs preuves dans les outils industriels (abattoirs, chambre froide…), ce qui facilite le lavage. Les séparations de salles sont en panneaux PVC. La ventilation des salles est assurée par les poteaux Exatop.

Charge de travail

Les cases sont dotées de nids à porcelets avec lampe chauffante classique et restent propres pendant la lactation (pas de souci d’hygiène). Les conditions de travail, liées au mode liberté, ne se sont pas détériorées : « Il n’y a pas de travail supplémentaire dans la mesure où les truies sont bloquées les premiers jours, jusqu’à la dernière intervention sur les porcelets (castration). Ensuite, s’il faut entrer dans la case pour soigner un petit, il faut simplement prendre quelques précautions ». L’éleveuse a réalisé un essai : laisser une truie en mode liberté autour de la mise bas. « Pas concluant. Il faut absolument pouvoir bloquer pendant quelques jours ». La case revient à 4 800 € tout compris (bâtiment neuf, système d’alimentation soupe, équipements intérieurs…).

Pourquoi avoir opté pour ce type de logement ?

« Les exigences de la grande distribution concernant les conditions d’élevage des poules pondeuses m’ont interpellée. Je préfère anticiper ce genre de demande ou l’évolution de la réglementation européenne. On peut aussi imaginer, à moyen terme, un marché plus rémunérateur pour des porcs élevés dans certaines conditions d’élevage. De toute manière, je pense qu’il s’agit d’une avancée en termes de bien-être pour les truies et tant qu’à refaire un bâtiment… »


Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article