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D’avril à septembre, pas un week-end sans une fête au village. Festivités et convivialité sont les deux mamelles des campagnes animées d’été… Communes et quartiers rivalisent d’imagination pour figurer en haut de l’affiche. Et devenir ce haut-lieu festif d’un jour qu’il ne faut pas manquer. Pour la promotion, chaque association a ses ficelles. Tous les supports sont bons.

Dont un très en vogue ces temps-ci : les bottes d’enrubannage transformées en panneau d’affichage. Il faut voir comment ces bottes dûment disposées s’égrènent le long des routes bretonnes, rappelant çà et là, la présence d’un pieux édifice ou d’un quartier fougueux. De grosses vertes joufflues, des noires austères, des roses rieuses, bombées d’un orange bien contrasté ou d’un bleu lumineux annoncent la couleur des festivités. Il y a même une petite dimension artistique chez certains promoteurs de fêtes rurales. Ainsi voit-on quelques assemblages en bonhomme, en vache ou cochon, ou même en tracteur farceur. Et pas la peine de faire de la longue prose pour attirer le « client » : une date, un menu, un prix – en gros caractères car il faut en avoir pour son argent ! – et le tour est joué. À voir ces affichages, le jambon à l’os détient la solide vedette des fêtes de quartier ; le rougail saucisse invite parfois à goûter l’exotisme ; quant au « repas du moissonneur », il voudrait presque susciter la surprise.

Chaque comité y va de sa recette pour attirer le public. Public qui, après avoir baratté le beurre ou taillé des sabots dans le plus bel hêtre, est invité à participer au banquet champêtre, tambour et trompette.


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