La Bleu du Maine valorise les terres humides

Des brebis Bleu du Maine valorisent les 20 ha de l’EARL volailles de Beaupré, à Lanrodec (22) et viennent en complémentarité de l’activité saisonnière avicole.

Alexandre Querrec aime les défis. Armé d’un BTS Acse et d’une expérience en bovin lait aux Pays-Bas, il s’est installé en production avicole, sans connaissance particulière. Il y a deux ans, il a repris les rênes de cinq poulaillers d’une surface totale de 2500 m2 de volailles démarrées en vente directe.

Un projet de 300 brebis

Ses 20 ha de terres humides, il ne peut guère les valoriser que par des prairies. Et c’est avec la production ovine qu’il choisit de mener ce nouveau pari depuis quelques mois avec 50 brebis. Si son projet au départ reposait sur la Rouge de l’Ouest, il a finalement opté pour l’achat de 36 agnelles Bleu du Maine. Le caractère laitier, la facilité d’agnelage, les aplombs intéressants, avec la corne noire au pied, ont fait la différence. Elles pâturent actuellement des prairies permanentes de RGA ou de RGH, et reçoivent 500 g d’aliment complet par brebis et par jour.

Vendre des reproducteurs

« J’ai souhaité acheter des animaux issus d’élevages sélectionneurs, pour partir avec une bonne génétique », insiste l’éleveur. Des achats d’agnelles sont de nouveau prévus l’année prochaine, animaux issus du même élevage de Plessala (22) que les achats précédents pour limiter les risques sanitaires. Si ses agnelles ont eu un agneau cette année, il espère être entre 2 et 2,2 de prolificité l’année prochaine avec ses antenaises. « Mais plus que la prolificité, c’est la productivité que je regarde ». À terme, il pense ainsi développer son troupeau jusqu’à 300 têtes. Un objectif à atteindre d’ici trois ans. « Je souhaite en vendre le plus possible en génétique. La demande est forte. Et je fais aussi des croisements en Texel pour la vente directe en boucherie-charcuterie. » Deux béliers ont été achetés aux Pays-Bas et en Belgique. Ils ont été choisis sur leurs qualités morphologiques, en particulier la profondeur de l’animal, ainsi que sur la laine, ces deux critères étant particulièrement observés lors des concours. Lors de la tonte la semaine dernière, près de 7 kg de laine par agnelle ont été récoltés. Le 1er lot d’agnelage a eu lieu en mars. La suite est prévue fin mai, un des béliers ayant rejoint le troupeau plus tard.

Complémentarité des deux activités

Le système va se mettre en place petit à petit. Les mises bas vont être légèrement décalées grâce à la synchronisation des chaleurs, pour une bonne répartition du travail sur l’exploitation. « En effet, un des poulaillers multifonctionnels reste libre de septembre à fin février, date où commence l’activité volaille. Il pourra donc servir de bergerie lors des agnelages l’hiver ». À son installation, Alexandre Querrec a développé les marchés, mais la volaille démarrée est en décroissance. Alors il mise aussi sur la diversification pour l’équilibre économique de son exploitation. 


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