Le sol béton s’amortit en 5 ans

Le gain de litière, l’arrêt de la chaux vive et des traitements insecticides, ainsi que le gain de temps lors du curage du fumier permettent d’amortir un sol bétonné sur 5 ans.

Avec la problématique de pododermatites en poulet sexé et l’importance de toucher la totalité de la prime « podo » pour améliorer la marge PA de son lot, le sujet du sol béton revient très fréquemment dans les discussions entre aviculteurs. Éric Mansuy, responsable technique volaille de chair chez Sanders Bretagne, démontre qu’un investissement dans un sol béton à hauteur de 25 €/m2 s’amortit sur 5 ans. « Le sol béton permet de réduire le coût de litière et le temps de travail. »

Un gain de 5,55 €/m2/an

La litière en paille broyée est de plus en plus déconseillée et il faut privilégier la cosse de sarrasin, la sciure ou les copeaux. Avec ces trois supports de litière, il est recommandé de disposer 37 m3 pour 1 000 m2 avant l’arrivée des poussins pour un sol en terre battue. Un volume qui tombe à 12 m3 pour 1 000 m2 si le sol est bétonné. Entre un sol béton et de la terre battue, l’éleveur va réaliser une économie sur chaque lot de 451 € pour de la cosse de sarrasin, 600 € pour de la sciure et 488 € pour des copeaux.

« Avec globalement des quantités de litière divisées par trois sur sol béton, l’économie annuelle est de 2,8 €/m2. Le sol béton permet de ne plus traiter 3 fois par an à l’insecticide soit un gain de 1,7 €/m2. La chaux vive n’est plus indispensable, c’est encore 0,8 €/m2 de gagné. Enfin, l’éleveur gagne 0,25 €/m2 grâce à la diminution de 30 % du temps passé lors de l’enlèvement du fumier. Tout cela donne un gain total estimé de 5,55 €/m2/an en investissant dans un sol en béton », analyse Éric Mansuy. Il ne manque pas de rappeler que c’est aussi un confort de travail pour l’éleveur, du temps de gagné lors de la mise en place et le réglage du matériel qui est plus facile.


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