Vendre les services environnementaux

La Chambre d’agriculture et la FDSEA 29 ont créé une association chargée de définir des contrats volontaires entre agriculteurs et entreprises pour des services environnementaux rémunérés. Du fait du développement de la RSE (Responsabilité sociétale des entreprises), des compensations environnementales, du mécénat… les entreprises recherchent la fourniture de services environnementaux, principalement situés sur les terres agricoles. « Nous souhaitons que la “plus-value” générée par ces services, au niveau financier et sur l’image, ne soit pas directement captée par les entreprises, mais soit gérée par les agriculteurs eux-mêmes », a expliqué Hervé Sévenou, lors d’une conférence du Carrefour des gestions locales de l’eau à Rennes. Cet agriculteur est le président de l’association Alli’Homme, créée le 12 janvier 2018. « Cette association va se positionner comme guichet unique en Bretagne pour établir des contrats entre les agriculteurs qui peuvent agir sur un territoire et les entreprises de ce territoire. » Les contrats établis pourront concerner la gestion des cours d’eau et des zones humides, des prairies, bocages, la biodiversité, le climat… par exemple des pratiques favorisant la faune et la flore sauvages, des bandes enherbées hors champ réglementaire. Des cahiers des charges différents « Nous ne sommes pas contre les Mesures agroenvironnementales et climatiques (MAEC), mais nous souhaitons aller plus loin et vendre ces prestations pour services environnementaux. Nous visons des durées de contractualisations de plus de 5 ans », ajoute Jean-Alain Divanach, vice-président. Les cahiers des charges seront différents selon les contextes, avec des rémunérations liées au service, des objectifs de résultats et leur mesure. Le fonctionnement de l’association va être assuré par la FDSEA 29 et la Chambre d’agriculture. Un conseil scientifique composé de membres d’associations, du conservatoire botanique, de l’Inra, d’un juriste apportera un regard objectif sur les contrats. « Aujourd’hui, près de 50 % des zones humides agricoles du Finistère sont abandonnées. Elles rendent pourtant…

Cet article est réservé
aux abonnés numériques

Je me connecte

Already a member? Connectez-vous ici

Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article