Le marché des œufs est en total déséquilibre avec une offre inférieure à la demande, tout type d’élevages confondus. Sans revalorisation des prix sur l’ensemble des marchés, les ruptures d’approvisionnement vont devenir inévitables.
« Alors que le besoin en œuf va s’accentuer dans les semaines à venir avec la période des fêtes, la crise ne cesse de s’aggraver sur le marché de l’œuf depuis cet été », annonce le Syndicat national des industriels et professionnels de l’œuf (Snipo) dans un communiqué datant du 30 novembre. Bien que le syndicat se félicite du plébiscite accordé à la qualité des œufs français, il souligne aujourd’hui l’incapacité de la filière à faire face à la demande et à l’explosion des cours.
« Le marché est désormais en total déséquilibre, avec une offre inférieure à la demande de l’ordre de 4 à 5 %, tout type d’élevages confondus : bio, plein air, sol et standard. Depuis fin juillet, le cours des œufs destinés à l’industrie (ovoproduits) a augmenté de +150 %, passant de 0,80 € /kg à 1,99 € sur la 2e semaine de novembre, et ceux destinés aux magasins (œufs coquille) de +97 %, de 6,15 €/100 œufs à 12,12 € sur la même période. »
Les cours s’envolent
Au vu de l’envolée des cours des œufs, les fabricants d’ovoproduits et les centres de conditionnement des œufs coquille demandent une revalorisation rapide et importante du prix des œufs vendus en grande surface mais également auprès des industriels de l’agroalimentaire, des professionnels de la restauration et des boulangers. Il y va de la survie des entreprises du secteur, dont l’équilibre économique se dégrade très rapidement, certaines vendant parfois à perte. « Sans revalorisation des prix sur l’ensemble des marchés, les ruptures d’approvisionnement vont devenir inévitables. La situation est d’autant plus critique que la fin d’année est une période durant laquelle la demande en œufs augmente traditionnellement fortement. »
