Pierrick Œillet présente Ibardin, championne des Côtes d’Armor aux Terralies en 2016, son fils Quentin est accompagné de Gazelle. - Illustration Brune : le meilleur compromis lait et taux
Pierrick Œillet présente Ibardin, championne des Côtes d’Armor aux Terralies en 2016, son fils Quentin est accompagné de Gazelle.

Brune : le meilleur compromis lait et taux

Séduit il y a 25 ans par la Brune, Pierrick Œillet, du Gaec Œillet à Sévignac (22), est satisfait de l’évolution de la race sur la qualité de la mamelle et la production laitière, tout en conservant la matière utile.

Foire d’empoigne au Gaec Œillet, à Sévignac (22). C’est à savoir qui des 20 Brunes va venir poser sur la photo. Curieuses, elles ont suivi les 2 mascottes du troupeau, Ibardin, 2e lactation qui ira les représenter au Space et Gazelle, 3e lactation, qui a participé l’année dernière au concours européen de la race en Lozère.

Un tiers du troupeau en Brunes

Il y a 25 ans, Pierrick Œillet a eu un véritable coup de cœur pour ces belles vaches à la robe unie brun-gris. À partir de 2 souches, il a constitué son troupeau petit à petit par autorenouvellement. « La sélection demande du temps. Nous avons aussi travaillé en parallèle sur le troupeau Prim’Holstein. Ne souhaitant pas d’achat d’animaux, le ratio s’est équilibré autour de 30 % de Brunes et 70 % de Prim’Holstein. » Les deux races sont conduites ensemble.

[caption id=”attachment_29197″ align=”aligncenter” width=”720″]Les deux races, Brune et Prim’Holstein, sont conduites ensemble. Les deux races, Brune et Prim’Holstein, sont conduites ensemble.[/caption]

De la matière utile

« La productivité laitière en Brune a beaucoup évolué avec la sélection génomique », citant l’exemple de primipares à 9 500 kg et des 2e lactations à plus de 10 500 kg. En 2016, les Brunes du troupeau ont produit 8 072 kg de lait en 305 jours. Mais l’atout principal de la race se base sur les taux : 44,9 de TB et 35,5 en TP. « Soit une plus-value intéressante de 40 €/1 000 L par rapport au prix de base », calcule l’éleveur. À cela s’ajoutent un bon vieillissement, une production laitière persistante, sans pic de production, ce qui évite aux animaux de perdre trop d’état. « La Brune est rustique, avec un bon développement et solide sur ses pattes, facile à vivre, sans problème de santé et avec des vêlages faciles. Elle s’adapte autant au système logettes qu’aux aires paillées, comme chez nous. »

POINTAGE

Les Brunes du Gaec Œillet sont pointées 84,8 points en note globale, soit parmi les meilleurs troupeaux en France.

Dans un troupeau de Prim’Holstein, elle montre cependant son caractère. « C’est une meneuse, pas farouche, qui entraîne les autres. Les génisses peuvent même parfois s’avérer trop affectueuses avec nous… » Et contrairement aux idées reçues, les veaux s’adaptent bien aux biberons et tètent bien. Mais à cause de mâles peu valorisés, Claudine et Pierrick Œillet ont recours à de la semence sexée, avec de bons résultats de fertilité autant sur les génisses que sur les adultes, ou font du croisement avec du Blanc Bleu.

La relève aussi passionnée

L’installation de traite actuelle 2×5 postes va céder la place ces prochains jours à un robot de traite. Claudine et Pierrick Œillet préparent en douceur l’installation de leur fils Quentin, qui prendra le relais de son père dans deux ans. Et à qui ils ont su auparavant transmettre leur passion des deux races, de la génétique et des concours. « La Brune, je veux la garder, c’est une belle race. Elle a sa place dans le troupeau », insiste Quentin Œillet. Au Space, c’est lui qui mènera Ibardin sur le ring, pour qu’elle se confronte à « la crème de la crème ».

Déjà Championne départementale des Côtes d’Armor aux Terralies, « elle a une mamelle irréprochable, de la matière utile et un très bon démarrage en lait à 40 kg cette année », analyse le jeune éleveur, salarié sur l’exploitation familiale. La famille participe régulièrement aux concours, autant en Prim’Holstein qu’en Brune. « C’est une ambiance particulière, une occasion d’aller voir d’autres éleveurs, d’autres régions et d’autres façons de travailler. Et de se comparer, pour estimer les résultats de ce travail de sélection de longue haleine dans lequel on s’investit au quotidien », avoue Pierrick Œillet.


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