Valery-Giscard-dEstaing - Illustration 12 août 1978 : le président de la République sur le front de la marée noire

12 août 1978 : le président de la République sur le front de la marée noire

Dans les archives de Paysan Breton :

Comme il l’avait promis aux enfants de Portsall, Ploudalmézeau qu’il avait rencontrés, Valéry Giscard d’Estaing a tenu à venir en Bretagne pour se rendre compte personnellement de l’état des plages bretonnes, mais surtout étudier avec les responsables locaux, les conséquences nombreuses de la marée noire, notamment dans le domaine économique et apporter l’assurance que le Gouvernement prendra les mesures nécessaires pour éviter le renouvellement d’une telle catastrophe.

On sait que le Gouvernement a déjà pris un certain nombre de mesures et le président de la République a tenu à se rendre à l’Ile de Ouessant (qui n’avait jamais reçu le président) pour se rendre compte de l’efficacité des appareils de détection qui ont pour mission de surveiller les mouvements de navires au large d’Ouessant.

À Ploudalmézeau, l’occasion était évidemment belle pour la FDSEA et le CDJA du Finistère d’attirer l’attention du président de la République sur la crise du porc, puisque les agriculteurs avaient montré leur esprit de solidarité en participant avec leurs tonnes à lisier au nettoyage des plages polluées. Après avoir dressé plusieurs barrages dans la matinée, 150 à 200 manifestants ont cerné avec leurs tracteurs et leurs tonnes à lisier l’hélicoptère de Valéry Giscard d’Estaing.

Les responsables ont demandé à être reçus par le président avant de dégager les lieux, ce qu’a refusé le président de la République quittant l’Aber Wrac’h à bord de l’hélicoptère de la protection civile.
Certains ont approuvé cette manifestation en soulignant qu’elle n’avait jamais dégénéré, qu’elle avait gardé un caractère « bon enfant » même si les manifestants auraient souhaité voir une délégation reçue par le Président.

D’autres l’ont regrettée en indiquant que le but du voyage présidentiel était uniquement dirigé vers la Marée Noire et qu’il n’est pas permis d’exiger d’un Chef d’État de « se soumettre à un chantage. »


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