AG-ceta-35 - Illustration Les idées mises à l’honneur à l’assemblée des Ceta

Les idées mises à l’honneur à l’assemblée des Ceta

Innovations cultures, organisation, communication interne et externe… Les idées développées dans les groupes Ceta ne manquent pas. Avancées techniques et relations humaines y font bon ménage.

« Les groupes sont un moyen pour nos exploitations. Ils nous permettent d’avancer techniquement et économiquement, mais offrent aussi un soutien en cas de difficultés », a déclaré Antoine Touchais, président du Ceta 35, en assemblée générale le 23 mai à Thourie. Des propos étayés par les associés du Gaec des Ondes qui accueillaient le rassemblement cette année. « Le Ceta nous permet de nous situer entre agriculteurs d’un même secteur, d’évaluer notre travail. On peut se comparer et se remettre en question sans être jugés. L’approche humaine nous motive aussi, cela fait du bien de parler du métier avec des gens qui sont dedans », expliquent-ils. Les six associés gèrent 230 ha de SAU, 125 Montbéliardes et 6 poulaillers de Janzé de 400 m2.

Tour d’Europe du groupe d’Étrelles

Et les projets ne manquent pas dans les groupes Ceta. Parmi ceux présentés à l’assemblée, le plus apprécié des participants a été les voyages mis en place par le groupe d’Étrelles. D’abord dans le Maine-et-Loire, puis à Bruxelles, en Irlande et aux Pays-Bas. « Nous partons 3 à 4 jours, avec au programme des visites d’élevage et la découverte plus large et plus festive des lieux. Aux Pays-Bas, nous avons également visité le salon de l’herbe », explique une des participantes. « C’est un moyen d’ouverture pour un groupe “ancien” et cela permet de renforcer les liens. Intégrer les compagnes permet par ailleurs de les intéresser au métier. » Prochaine étape : la découverte de l’Italie qui sera sans aucun doute très différente des Pays-Bas.

Communication grand public sur les phytos

Deuxième projet remarqué, une démarche de communication engagée par le groupe Dephy Ecophyto du Ceta 35. « Pour répondre aux attaques sur les réseaux sociaux de personnes qui peuvent habiter près de chez nous, nous allons mettre en place en juin une journée de communication et mobiliser notamment les élus. Le but est d’expliquer les progrès réalisés et les expérimentations en cours pour la réduction des phytosanitaires », note Didier Besnard, un des membres du collectif. Autre idée dans le groupe de Delphine Rouault.

« Nous avons mis en place un groupe fermé de conversation sur Internet, avec l’application “What’s App” installée sur nos portables. Cela nous permet de communiquer entre chaque réunion. Tous les membres du groupe ont accès aux conversations. Pour le moment, la moitié des 18 adhérents sont équipés. Nous souhaitons que tout le monde installe l’application à terme », détaille l’agricultrice.

Autour de Montauban-de-Bretagne, le groupe Ceta s’est penché sur la mise en place d’essais de cultures innovantes. « Nous testons la résistance aux maladies d’une vingtaine de variétés de blé. En féverole, nous allons développer un raisonnement de marge à la rotation, et non plus à la culture. Nous nous intéressons aussi à la commercialisation de cette culture, pour des méteils ou couverts végétaux par exemple… Communiquer sur ces actions est également un souhait, vers les élus du territoire notamment », souligne Joseph Després.

Achat d’herbe en commun

Autour de Châteaugiron, trois producteurs laitiers bio vont acheter du fourrage à un céréalier du secteur passé en bio, qui exploite 150 ha de terres. Ce dernier va diversifier ses rotations, et les éleveurs vont pouvoir disposer de davantage de fourrages. L’engagement d’achat d’herbe en commun a été pris sur 4 ans. 


Interaction recherche / agriculteurs
Durant des années, le modèle diffusionniste a été développé dans la société globalement. Les chercheurs produisaient des références, trouvaient des solutions qui étaient diffusées sur le terrain par des conseillers / ingénieurs auprès des agriculteurs pionniers, puis aux autres. Ce modèle crée des différences et ne répond pas à toutes les problématiques. Un autre modèle part des agriculteurs qui créent de la connaissance et exposent leurs nouvelles problématiques aux chercheurs et ingénieurs. Ces derniers en retour produisent des connaissances au service des préoccupations des agriculteurs. Dans les groupes plus précisément, l’enjeu doit être d’élargir les points de vue, de donner la parole à tous pour qu’émergent des idées nouvelles. Pour continuer à avancer, un groupe a besoin de diversité, de ressources différentes… Par ailleurs, le collectif doit bien identifier ses préoccupations. Le groupe doit être au service des exploitations. Marion Diaz, sociologue


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