À l’occasion du Space, les responsables vont demander aux nouveaux élus politiques de donner un cap à l’agriculture. - Illustration Le Space, une réponse aux besoins d’adaptation
À l’occasion du Space, les responsables vont demander aux nouveaux élus politiques de donner un cap à l’agriculture.

Le Space, une réponse aux besoins d’adaptation

Du 12 au 15 septembre à Rennes, le Space se positionnera dans la dynamique de modernité et d’adaptation des filières animales. Les exposants répondent déjà en nombre.

Volatilité des prix, conditions de travail, bien-être animal, évolution rapide des marchés… L’environnement du secteur agricole est toujours en mouvement. « Après des moments difficiles, la production porcine connaît un redressement rapide. En lait par contre, la situation reste extrêmement complexe. Plus de 30 % des éleveurs affichent un résultat annuel inférieur à 5 000 €. En volaille, la grippe aviaire a fortement impacté les élevages qui sont aussi touchés par des difficultés à l’export », a constaté Jacques Jaouen, lors de la présentation du Space 2017, le 10 mai à Rennes.

Positionnement politique attendu

Le président de la Chambre d’agriculture de Bretagne a aussi mis en exergue le comportement des consommateurs et distributeurs qui peut entraîner des changements très rapides des modes de production, comme c’est le cas en œufs. « Le président de la République a annoncé qu’il allait mettre en place des États généraux de l’alimentation. En parallèle, il faut regarder le comportement d’achat des consommateurs et la répartition de la valeur ajoutée. » Comme Jaques Jaouen, Marcel Denieul, président du Space, souhaite que « les nouveaux responsables politiques se positionnent. Nous devons donner un cap aux agriculteurs. » Emmanuel Macron sera invité à venir rencontrer les différents acteurs présents au Space.

Pour les exposants, le salon rennais demeure fortement attractif. Au 9 mai, 1 273 entreprises sont inscrites, contre 1 262 en 2016. « Les 381 exposants internationaux traduisent l’importance du Space dans le panorama mondial des salons. Et 141 nouveaux exposants sont pour le moment attendus », chiffre Anne-Marie Quemener, commissaire général. « Pour retracer l’histoire du Space, qui va fêter ses 30 ans cette année, un livre sera disponible au mois de septembre. » Nouveauté, la plate-forme Recherche et Développement, qui draine chaque année plus de 15 000 visiteurs, change de nom et devient « Espace pour demain ».

La robotique au service des éleveurs

Le thème choisi, « La robotique au service de l’éleveur », explorera les nouvelles relations entre l’homme, l’animal et la machine. Avec deux fois plus de robots de traite en 6 ans, le développement des outils connectés, l’apparition de fermes entièrement automatisées…, la robotisation prend une place grandissante dans les élevages.

« Dans un contexte d’augmentation des moyens de production et de volonté d’améliorer les conditions de travail, cela peut apporter des solutions aux éleveurs et favoriser l’attractivité de nos métiers », précise André Sergent, responsable professionnel de la plate-forme. Une table ronde permettra notamment d’aborder la question de l’emploi face à la robotisation.

L’Arabie Saoudite, acteur important dans les échanges mondiaux

Cette année encore, le Space sera la vitrine de la diversité génétique française, avec la présence de 550 bovins issus de 13 races et 200 animaux de 10 races ovines et caprines. Le mardi, 1er jour du salon, la Charolaise sera sous les feux de la rampe, avec 80 animaux en lice, ainsi que la race ovine Île de France en concours national. Le mercredi, place à la Simmental et son concours européen, qui accueillera des animaux de plusieurs régions françaises, mais aussi d’Allemagne et d’Autriche. « La vente génomique interraces – 8 au total – se tiendra en soirée, avec une quarantaine d’animaux en vente. La race charolaise y proposera des jeunes mâles génotypés », note Jean-Yves Rissel, responsable des présentations génétiques. Et c’est une première, le concours Prim’Holstein Atlantique du jeudi sera jugé par un Breton : Thomas Allard, éleveur dans le Morbihan.


Tags :
Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article