Les éleveurs Salers échangent sur la sécurité et le travail

Salers-patures-clotures - Illustration Les éleveurs Salers échangent sur la sécurité et le travail
La sécurité et les conditions de travail étaient au cœur des échanges de l’assemblée générale Salers de l’Ouest, le 28 avril à Orgères (35). Contention, chien de troupeau, quad, Smartphone… les solutions mises en œuvre sont diverses.

Utilisant comme support des photos prises dans leurs élevages, huit éleveurs ont témoigné sur les équipements et astuces qu’ils mettent en œuvre pour sécuriser les manipulations des animaux et réduire la pénibilité du travail.
Reconnue pour ses qualités maternelles, la vache salers a tendance naturellement à protéger son veau. « Poser les boucles d’identification, notamment aux champs, s’avère dangereux », précise Hubert Tence, éleveur dans la Manche, qui a trouvé une solution. « Une forte proportion des vêlages dans mon élevage a lieu au pâturage. J’utilise une cloche fixée sur le chargeur de mon tracteur que je pose sur le veau pour intervenir en toute tranquillité. Néanmoins, il faut être vigilant en descendant du tracteur pour ne pas se retrouver coincé par la vache. Un passage d’homme facilite l’accès à la cage. »

Aide précieuse du Border Collie

De son côté, Pierrick Berthelot, éleveur en Ille-et-Vilaine, trouve une aide précieuse auprès de son Border Collie. Il tient à distance les jeunes bovins au fond de la case le temps de nettoyer les abreuvoirs. En parcelles, le chien maintient les vaches à distance le temps de déplacer les fils de clôtures. « C’est un allié capital pour faire traverser les routes au troupeau. Les automobilistes s’arrêtent pour prendre des photos », raconte avec amusement l’éleveur.

Simplifier l’astreinte

Christian Veillaux, de la Chambre d’agriculture de Bretagne, a rappelé les leviers qui peuvent permettre de réduire l’astreinte. « En période hivernale, l’alimentation peut être simplifiée avec le fourrage unique, la ration complète et/ou en réduisant la fréquence de distribution. Au pâturage, on peut jouer sur une gestion simplifiée de l’allotement (nombre de lots, stabilité des lots), l’absence d’apport de fourrages complémentaires et un parcellaire regroupé. »

D’autres équipements ont été évoqués pour améliorer les manipulations des animaux : un couloir de contention avec des angles dans le prolongement d’un parc circulaire, l’utilisation de l’aire de raclage pour faciliter les déplacements grâce à un jeu de barrières adapté, un couloir au fond du bâtiment pour permettre l’embarquement des animaux…

Thomas Hervagault et Antonin Régnier, éleveurs en Ille-et-Vilaine, ont investi dans un quad. « C’est idéal pour aller vérifier l’état des clôtures, surveiller les troupeaux. Les déplacements sont tellement plus aisés et rapides qu’on n’hésite plus », précise Thomas Hervagault. Installé dans le Maine-et-Loire, Jean-Pierre Leclerc utilise son Smartphone pour faire toutes les notifications d’identification, connaître la généalogie d’une vache, suivre les inséminations. « J’ai toutes les informations à portée de main », souligne l’éleveur qui a acheté un logiciel de gestion de troupeau.

Jean-Louis Hervagault passe le relais

[caption id=”attachment_26542″ align=”alignright” width=”150″]Jean-Louis Hervagault Jean-Louis Hervagault[/caption]

Après 19 ans à la présidence de l’association Salers de l’Ouest, Jean-Louis Hervagault a annoncé qu’il ne se représentera pas à la prochaine élection. « Je veux bien rester quelques années au sein du conseil d’administration pour assurer la transition, mais je ne désire plus conserver la présidence. Place aux jeunes », a souligné l’éleveur qui a récemment transmis son exploitation à Pocé-les-Bois (35) à son fils Thomas. Les membres de l’association ont très vivement remercié Jean-Louis Hervagault « qui a porté haut les couleurs de la race salers », ainsi que sa femme Marie-Hélène qui a participé activement aux différentes manifestations organisées par l’association.


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