tremelin-fourrage-luzerne-maïs - Illustration De la luzerne et des épis de maïs au Gaec de Trémelin

De la luzerne et des épis de maïs au Gaec de Trémelin

Le Gaec de Trémelin, à Baud (56), recherche des fourrages de haute valeur protéique sur ses trois sites de production laitière. L’énergie est apportée par de l’ensilage d’épis de maïs.

L’organisation du travail est pour le moins atypique au Gaec de Trémelin, qui compte 9 associés répartis sur trois sites de production laitière. Les trois élevages sont conduits de manière indépendante avec, cependant, un objectif commun : tendre vers l’autonomie alimentaire grâce à des  fourrages riches en protéines, complétés par de l’ensilage d’épis de maïs, énergétique. Les trois sites ont une même base de ration hivernale (voir encadré). La conduite estivale diffère en fonction des atouts de chaque site. Pâturage maximal sur les sites de Languidic (130 vaches) et Saint-Barthélémy (90 vaches) où des chemins, un réseau d’eau et des clôtures ont été réalisés. Affouragement en vert à l’autochargeuse sur le site de Trémelin, à Baud, siège historique du Gaec, qui compte peu de surface accessible. Les 140 laitières y sont conduites en 2 lots. Le premier réunit les vaches les plus productives. Elles ne sortent pas au pâturage (2 à 4 mois de lactation). Le second a accès aux prairies. Les « fraîche » vêlées restent 10 jours dans le lot 2 avant d’intégrer le lot 1.

9 associés sur 3 sites de production

Le Gaec est en pleine évolution. Le site de Languidic a été repris en 2015. Celui de St Barthélémy en 2017 (distants d’une quinzaine de kilomètres du siège de Trémelin) . Ces reprises ont permis l’installation de 4 personnes dont 3 JA. Les associés bénéficient de 4 semaines de congés annuels. Ils assurent 1 weekend d’astreinte sur 2, toujours en binômes sur chacun des sites. La main d’oeuvre est répartie sur ces sites et Philippe Cadoret, l’un des associés, fait le lien. Chaque site est autonome, sauf pour la matériel de culture, commun. Un point est réalisé régulièrement avec le conseiller de gestion et l’ensemble des associés.

Sur-semis de méteil dans la luzernière

Le Gaec implante 63 hectares de dérobées : mélanges RGI-trèfle incarnat et de méteil protéique. Le méteil, implanté entre deux maïs ou entre un blé et un maïs, reçoit, avant semis, 3 tonnes de compost de volailles (2 300 m2 de poulaillers sur l’exploitation). Il est ensilé la première semaine de mai, dans la période de floraison du pois et de la vesce. 26 ha de mélange de fauche avec du trèfle violet sont également implantés. Ces prairies sont coupées 3 à 4 fois dans l’année, et restent 3 ans en place. L’ensemble des prairies reçoivent 35 m3 de lisier de bovins / ha chaque sortie d’hiver, des amendements (coquilles d’œufs, neutracine) et du sulfate de potassium.

Les 45 ha de luzerne sont fauchés 5 à 6 fois dans l’année pour des rendements autour de 15 tonnes de MS (fauche dès 40 cm si bonne fenêtre météo). Ces parcelles sont fertilisées chaque automne, avec des apports de 30 tonnes de fumier de bovins pailleux. En troisième année, les trous peuvent être comblés par un sur-semis de trèfle violet, au besoin. Le Gaec réalise des essais de sur-semis de méteil dans la luzernière à l’automne pour une meilleure récolte au printemps en 1re coupe. La nécessité de sécuriser les stocks de fourrage (cas de sécheresse) va conduire les associés à limiter la sole de cultures de vente.

La production moyenne des sites est de 8 800 litres par vache. La qualité de la ration a amélioré la santé des vaches et le taux de fertilité (par rapport à la ration classique maïs ensilage-soja donnée auparavant), selon Philippe Cadoret, l’un des associés. Le coût de production est inférieur à 100 €/1 000 litres mais, compte tenu des évolutions récentes du système sur deux des sites, il devrait évoluer à la baisse. L’exploitation a été le support d’une journée technique organisée par le Syndicat mixte du Blavet, avec l’appui de Triskalia.

Fissurateur, déchaumeur et semoir rapide

[caption id=”attachment_26421″ align=”aligncenter” width=”680″]Le déchaumeur travaille 700 ha par an environ. Le déchaumeur travaille 700 ha par an environ.[/caption]

Depuis plusieurs années, le Gaec travaille en technique simplifiée (sur le site historique), sans labours. Les associés réalisent l’intégralité des travaux de culture sur les 474 hectares. Le Gaec est équipé d’un fissurateur Actisol, d’un déchaumeur Carrier (700 ha par an) et d’un semoir Rapid Vaderstad (300 ha par an). Les couverts sont détruits par deux ou trois passages du déchaumeur et d’un traitement complémentaire au glyphosate (0,7 litre/ha). Globalement, le travail du sol est superficiel et le nombre de passages limité.

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Ration estivale

  • Affouragement en vert ou pâturage tournant dynamique,
  • Maïs ensilage,
  • Méteil protéique,
  • Tourteau de colza,
  • Tanins,
  • Minéraux,
  • Ration sèche pour taries et génisses.

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Ration hivernale

  • 11 kg épis maïs (à 60% MS),
  • 26 kg ensilage, de luzerne (à 30% MS)
  • 1,5 kg orge,
  • 1,35 kg de mélasse de canne,
  • 0,6 kg tourteau de colza,
  • 110 g urée,
  • 150 g tanin, de châtaignier,
  • 150 g bicarbonate,
  • Minéraux.

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