Transmission d’exploitation : Trop petites pour être reprises ?

Martine et Gilles Auffret et Stéphane Henry (à droite) ont témoigné lors de l'assemblée générale du Civam 56 à Cléguérec, mardi dernier. - Illustration Transmission d’exploitation : Trop petites pour être reprises ?
Martine et Gilles Auffret et Stéphane Henry (à droite) ont témoigné lors de l'assemblée générale du Civam 56 à Cléguérec, mardi dernier.

Avec 45 hectares et 240 000 litres de lait à produire, une ferme est-elle vouée à l’agrandissement ? Le Civam assure que non. Martine et Gilles Auffret, de Cléguérec, le démontrent. Les époux Auffret produisaient 240 000 litres de lait bio à Cléguérec sur 55 hectares. De cette surface, ils avaient cédé une dizaine d’hectares à deux de leurs enfants installés en maraîchage à proximité, il y a quelques années. « Notre revenu était satisfaisant et notre souhait était de vendre la ferme à un jeune intéressé par la production laitière, en bio ». Aucun des enfants n’était passionné par l’élevage. « La ferme était inscrite au Répertoire départemental (RDI), mais c’est par de simples annonces que nous avons eu des contacts avec quelques jeunes porteurs de projet et notamment avec Stéphane Henry ». Deux mois de travail en commun Le repreneur, comptable dans le milieu agricole, en était à sa dixième visite de ferme et, à bientôt 40 ans, il songeait à abandonner son projet d’installation. « Après l’évaluation de l’exploitation et la simulation économique, nous avons rapidement signé un protocole d’accord à l’automne 2015. La ferme correspondait à ce que je recherchais et j’ai apprécié que les cédants mettent leur système de production en valeur avant de me parler des bâtiments ». Le repreneur a effectué en début 2016, deux mois de CPI (contrat parrainage installation), avec les cédants. Au cours de cette période, il a travaillé, seul, pendant les deux semaines de vacances des époux Auffret. La transmission a été actée début avril 2016. Stéphane a repris le corps de ferme, le matériel, le cheptel et la maison d’habitation. Le foncier est loué. Il n’a pas modifié le système de production. « J’ai apprécié que Gilles prenne un peu de temps au démarrage pour me conseiller sur la gestion des parcelles d’herbe – fauche, pâturage…

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