Un équipement adapté à l’affouragement en vert des chèvres

La construction d’un nouveau bâtiment a permis d’optimiser le travail et la distribution des fourrages auprès des 300 chèvres de l’EARL Joledam, à Moréac (56). Un bâtiment plus spacieux, plus lumineux a vu le jour en 2011 à l’EARL Joledam, lors de l’installation de Damien Le Crom avec ses parents. L’objectif recherché était d’optimiser le temps de travail, avec un système alimentaire basé sur l’affouragement en vert. « C’est notre philosophie d’élevage, nous avons voulu la conserver : outre le côté économique de la ration, ce système d’alimentation nous permet d’être très souvent en contact avec nos animaux », rappellent les éleveurs. Un couloir d’alimentation plus large a permis une évolution du matériel pour optimiser les temps de distribution. L’enrubannage a supplanté l’ensilage Les chèvres sont nourries à l’herbe, de février/mars jusqu’en novembre. Cette année, sécheresse oblige, l’arrêt a été plus précoce. Mais depuis une dizaine de jours, une 4e fauche de luzerne est distribuée, ce qui a nécessité une deuxième transition alimentaire. Auparavant, l’herbe fauchée était bennée sur le quai d’alimentation et distribuée à la fourche. Une autochargeuse à déchargement latéral de 24 m3 permet d’effectuer aujourd’hui la distribution pour les 300 chèvres en 10 minutes, deux fois par jour. En période sèche, l’enrubannage complète cette ration de base, permettant ainsi une meilleure traçabilité fourragère (chaque balle est notée quant à l’espèce récoltée et la qualité) et sa facilité de distribution. Ce fourrage a remplacé l’ensilage d’herbe, avec un gain d’une heure d’astreinte journalière en l’absence de tas à débâcher et des deux désileuses à trier (pour enlever les moisissures). « Le robot repousse-fourrage a apporté beaucoup de souplesse dans notre organisation de travail », ajoutent les chevriers. Programmé pour intervenir seul 10 fois par jour, il évite aux agriculteurs de revenir à 8 reprises dans les bâtiments pour cette tâche. À partir de novembre, place à la betterave fourragère et au foin de luzerne. Un godet lave, hache et distribue les betteraves. « Mais il faut toujours charger ce godet à la main pour éviter les cailloux, c’est la seule contrainte », relève Damien Le Crom. Le paillage est quant à lui effectué avec une pailleuse à turbine. ¾ heure de gagné pour les concentrés Un distributeur électrique mobile, mélange trois aliments et un minéral. Avec deux atouts selon les éleveurs : il distribue en cinq minutes avec une précision à 1 g près par chèvre et libère la personne qui assurait ce mélange à la bétonnière et ce, ¾ heure par jour. Les éleveurs peuvent alors se concentrer plus sur la traite - l’équipement est passé de 20 à 38 places avec une griffe pour deux chèvres ; pour 2,5 heures de traite - et au suivi de leur troupeau.

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