gedimat-prim-holstein - Illustration SPACE 2016 / Portrait d’éleveurs : “Les concours comme cheval de bataille”

SPACE 2016 / Portrait d’éleveurs : “Les concours comme cheval de bataille”

Jocelyne et Didier Le Gal élèvent des Prim’Holstein dans le Morbihan, à Baud. Les concours sont une passion pour ce couple qui s’est déjà illustré avec différentes espèces animales.

L’élevage de chevaux de Trait Breton a rythmé la carrière de Jocelyne et Didier Le Gal, producteurs laitiers installés à Baud. Présents lors de comices locaux et bien connus des autres éleveurs du milieu, les titres s’enchaînent jusqu’à la consécration avec une pouliche de 3 ans au Salon de l’agriculture de Paris. La boucle était bouclée, avec ce titre suprême décroché par un animal né sur l’élevage, dont la lignée provient de Plougoulm (29). Plus rien alors à prouver par le couple d’agriculteurs sur le circuit des concours de chevaux. Ils se tournent alors vers la compétition de vaches laitières.

Sur l’exploitation familiale reprise par Didier Le Gal après ses parents en 1984, le cheptel de Prim’Holstein a été conservé. « À l’époque, il n’y avait pas de quotas sur la matière grasse, chose qui a changé l’année de ma reprise. Mon père, qui aimait les belles vaches, avait privilégié les fortes productrices, sans prêter attention aux taux. Nous avons depuis 30 ans redressé la barre », explique-t-il. Un long travail, qui paie aujourd’hui chez les laitières.

[caption id=”attachment_21975″ align=”aligncenter” width=”800″]Les concours d’animaux : une passion pour Jocelyne et Didier Le Gal. Les concours d’animaux : une passion pour Jocelyne et Didier Le Gal.[/caption]

Un beau cadeau d’anniversaire

La naissance de Gedimat, en septembre 2011, a attisé la soif de concours des deux époux. « Gedimat est née le même jour que moi. Ce fut un beau cadeau », se souvient Jocelyne Le Gal. La jeune vache finit 1re de sa section et Championne espoir lors de son premier comice, à La Chapelle Neuve (56). Elle remporte le titre cantonal en 2014. « C’est un animal plaisant, bien fait. Ce n’est pas la plus grosse en  gabarit, mais elle est élégante et stylée, avec une excellente mamelle, très bien irriguée. C’est un critère important pour moi, pour un bon vieillissement », pense l’éleveur, qui aime utiliser le taureau Shottle pour continuer à travailler la génétique du troupeau. Et la star de l’élevage sait aussi produire, avec en dernière lactation 11 433 kg de lait, à 41,3 de TB pour 32,9 de TP. Tout en étant économique : « Gedimat est issue d’une dose coupée, qui a donné 2 génisses ». La descendance semble aussi être au rendez-vous, la vache laitière ayant donné naissance à 3 filles.

Coup de main des jeunes

« Contrairement à un concours de chevaux, ceux de bovins laitiers sont plus difficiles, notamment pour présenter l’animal au bon stade de lactation. Et puis la vaccination contre la Fièvre catarrhale ovine (FCO) a des conséquences sur les animaux, notamment sur les retours de chaleur. Il nous faut être prudent avec note gagne pain ». Une préparation aux petits oignons par les éleveurs, qui modifient la ration distribuée au Dac, en augmentant la part de correcteur azoté tout en diminuant celle d’aliment de production, pour éviter le développement du gras.

« Gedimat doit rester svelte. Dans un concours, il faut participer, comme un sportif qui rentre sur un terrain de foot, en faisant le maximum pour gagner, mais en acceptant les verdicts ». Pour une bonne préparation, Jocelyne et Didier se font épauler par un groupe de jeunes passionnés, « qui passent régulièrement sur la ferme pour nous aider, mais aussi pour la tonte des vaches. Ce sont eux qui nous ont encouragés à participer aux concours bovins ». Un œil extérieur positif qui pousse vers l’avant la ferme laitière.

Un éleveur qui a du chien

Chevaux, vaches laitières et… chiens. Didier Le Gal a plus d’un lapin dans son chapeau, et participe activement sur toute la France à des concours de race Anglo-français de petite vénerie. « L’ambiance dans les différentes compétitions change. Pour les chiens, j’ai plaisir à rencontrer des éleveurs d’horizons multiples, comme pour les chevaux », explique Didier Le Gal. Avec des espèces très différentes, les dresseurs montrent un bel exemple de style, d’élégance et d’obéissance. Des qualités requises pour faire briller ses animaux sur les podiums.


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