Divergence scientifique sur le glyphosate

La Plateforme Glyphosate France, qui regroupe 7 entreprises commercialisant en France des désherbants à base de glyphosate, réagit face à l’initiative de Foodwatch France et la Ligue contre le cancer d’adresser, à l’Agence européenne de sécurité des aliments (Efsa), une pétition ayant pour objectif le non-renouvellement de l’autorisation du glyphosate. Dans un communiqué, la plate-forme des 7 entreprises rappelle qu’il est « déjà acté que l’expertise du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) sera intégrée dans le processus européen d’examen de la substance glyphosate ». Et d’ajouter : « Autrement dit, toute mesure sera prise sur la base de l’ensemble des évaluations publiées ».

Les 7 entreprises soulignent toutefois que l’analyse du CIRC n’est pas partagée par toute la communauté scientifique, loin de là, et en particulier par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans son ensemble. Le groupe « JMPR » (Joint FAO/WHO Meeting on Pesticide Residues), lui aussi rattaché à l’OMS, a ainsi conclu à l’absence de cancérogénicité du glyphosate. L’OMS a de ce fait lancé une « procédure de divergence scientifique » au sujet de la cancérogénicité du glyphosate. Le BfR, autorité compétente d’Allemagne chargée par l’UE de faire l’évaluation scientifique, a lui aussi récemment conclu à la non-cancérogénicité du glyphosate.

Pour mémoire, le glyphosate fait actuellement l’objet, au niveau européen, d’une procédure de renouvellement de son approbation en tant que substance active phytopharmaceutique au titre du Règlement (CE) n° 1107/2009. Elle donnera lieu à un rapport d’évaluation de l’EFSA à l’automne.
La décision finale relative au renouvellement sera prise par un vote des États membres courant 2016.


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