Le glyphosate sur la sellette

À la fin de l’année, la Commission européenne devra se prononcer sur l’autorisation du glyphosate en Europe. Cette autorisation est renouvelée tous les dix ans. La décision se basera, entre autres, sur le rapport déposé en mars par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette étude classe le glyphosate dans la catégorie des « cancérogènes probables ».

La Commission européenne manque aujourd’hui de données pour évaluer la dangerosité du glyphosate. Les tests réalisés jusqu’alors ne concernent que les animaux ; on sait par exemple qu’à long terme, le produit est nocif pour eux. « Chez l’homme, les scientifiques savent que le glyphosate est mortel à forte dose », soulignait récemment Jean-Claude Alvarez, chef du service toxicologie au laboratoire de l’hôpital Raymond-Poincaré, à Garches. « Mais concernant l’exposition à faibles doses et au long terme, aucun résultat définitif n’est encore établi. Les études de ce type devraient prendre des années ».

Les associations Foodwatch et la Ligue contre le cancer ont lancé une pétition pour le non-renouvellement de l’autorisation européenne du glyphosate. En Allemagne et aux Pays-Bas, 39 000 signatures ont été recueillies en quelques jours.


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