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Vache verte : l’impact vertueux des ruminants s’affiche

Cette fois-ci, les éleveurs de ruminants sont fermement décidés à ne pas laisser les autres parler à leur place. Ils communiquent avec leur vache verte.

Un peu à l’image de la célèbre vache de Fernandel, les éleveurs français ont mis une vache sur les routes de France. Partie des Jardins du Luxembourg qui abritent le Sénat, la vache-mascotte a ainsi parcouru quelques étapes avec sa robe colorée de vert pour montrer que les ruminants ne sont pas des pollueurs, mais bien « des êtres vivants écologiquement positifs pour l’environnement ».

Des banderoles fleurissent dans les prés

La vache peinturlurée a ainsi parcouru de courtes étapes en direction de la Normandie, sa terre natale : 2-3 km à chaque fois. Trop pour les associations de défense de la condition animale qui s’inquiètent pour la fatigue de la vache et l’usure de ses sabots. Mais ces défenseurs des animaux savent-ils qu’une vache marche naturellement bien plus que cela chaque jour pour brouter de l’herbe ? Et parfois dans des conditions bien plus difficiles que les plats chemins du bassin parisien. C’est justement contre cet accaparement de la communication par les associations de tous acabits que la Confédération nationale de l’élevage (CNE) a initié la campagne de communication « Vache verte, l’équilibre est dans le pré ».

Pour donner de la visibilité à cette campagne, des banderoles fleuriront aux abords des routes, comme chez Maryline et Jean-Marc Seznec qui élèvent des laitières Holstein en bordure de la rocade Nord de Quimper. C’est là, dans un champ qui surplombe une route très passagère, que les Finistériens ont lancé l’opération qui va s’étendre à tout le département.

[caption id=”attachment_3182″ align=”aligncenter” width=”300″]Authentique Normande à la robe verte éphémère. Cette vache a servi de support de communication à Paris Authentique Normande à la robe verte éphémère. Cette vache a servi de support de communication à Paris.[/caption]

Rétablir des vérités

L’idée est simple : montrer que l’élevage de ruminants est vertueux. Vertueux pour l’environnement, vertueux pour l’économie, vertueux pour les territoires. « À quelques mois de la conférence internationale sur le climat qui se déroule à Paris, l’objectif est de rétablir un certain nombre de vérités », explique François Plougastel, éleveur à Ploudaniel et administrateur à la FNPL. Et de ne pas cacher sa colère contre « ceux qui profitent de la conférence sur le climat pour stigmatiser l’élevage. Mais leur vrai motif n’est pas l’environnement : ce sont des personnes qui s’opposent à la consommation de viande ».

Or, insistent les éleveurs, appuyés par les filières lait et viande dans le cadre de l’interprofession, le ruminant n’est pas responsable de l’effet de serre qu’on veut lui faire mettre sur le dos. Les très sérieux Institut de l’élevage et l’Inra ont démontré que les pâtures (et l’ensemble des cultures fourragères) absorbent l’essentiel des gaz émis par leur élevage ; les haies et talus complétant ce travail. « Si la teneur des sols agricoles augmentait de 0,5 point de matière organique, ils absorberaient la totalité du carbone émis en France », indique Serge Le Doaré, éleveur à Plomelin et au bureau de la FNPL.

Aménageur de territoire

Michel Gallou, éleveur de viande bovine à Taulé, insiste pour sa part sur le rôle d’entretien du paysage réalisé par les bovins. « Sans leur présence sur le territoire, les vallées et les terrains en pente seraient des friches. Le pâturage évite leur entretien manuel qui coûterait très cher à la société ». Sans compter que l’élevage, c’est aussi l’emploi sur les territoires. Même les Bretons qui n’exercent pas l’agriculture en sont aujourd’hui convaincus. Encore davantage dans l’Ouest Bretagne où le secteur agricole fournit une grande partie des emplois. Didier le Du


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