jerome-philippe-partag-emploi-ferme-garenne-quemeneven, - Illustration Ils s’associent pour embaucher, sans contraintes administratives

Ils s’associent pour embaucher, sans contraintes administratives

Le groupement d’employeurs finistérien Partag’emploi permet à des agriculteurs d’embaucher un salarié, à temps partagé, en se délestant des tâches administratives.

Le Groupement d’employeurs à 2 ou 3 agriculteurs peut être une solution pour répondre aux besoins de main-d’œuvre agricole, de plus en plus importants. Beaucoup d’exploitants hésitent à s’engager. La faute aux contraintes administratives ou encore à la difficulté de recruter et de conserver un salarié. En apportant un service « clés en mains » le groupement Partag’emploi offre une solution aux employeurs à temps partiel. Du recrutement au bulletin de paie, en passant par la rédaction du contrat de travail, tout est pris en charge. Un avantage qui a séduit Jérôme Philippe, à la tête d’une ferme de 90 hectares à Quemeneven, sur laquelle il produit du lait (65 laitières), des légumes industrie (15 ha) et élève tous les veaux mâles nés sur l’élevage. « Mon système est gourmand en main-d’œuvre. Je fais tous les travaux de culture à l’exception des récoltes, j’insémine mes vaches. Pour l’instant, mon père me donne un coup de main ». C’est tout naturellement que l’adhérent de Finistère remplacement c’est tourné vers Partag’emploi, il y a un an, pour alléger sa charge de travail. « Avec deux autres producteurs laitiers du secteur nous employons un salarié. Chez moi, il vient une journée par semaine et en remplacement pendant mes vacances. Le système est souple et sans contraintes administratives ». Le salaire a simplement été déterminé avec les deux autres employeurs.

6 mois de préavis pour l’employeur

Le salarié, Vincent Prévost, a été recruté par Partag’emploi. À 28 ans, titulaire d’un BPREA, il apprécie ce genre d’emploi. « J’ai travaillé en service de remplacement, en production laitière. On intervient souvent au pied levé, dans des exploitations où il y a un problème. Ici, ce sont toujours les mêmes élevages et les mêmes agriculteurs. J’apprécie d’avoir plusieurs patrons, de connaître différents systèmes de production. Je sais ce que j’ai à faire dans chaque ferme ». Le salarié bénéficie de journées de formation technique, grâce au groupement et l’employeur d’un accompagnement à la première embauche (relations humaines). En cas de résiliation du contrat, le salarié a deux mois de préavis, les employeurs, six mois. Une centaine d’agriculteurs finistériens sont adhérents du groupement, et emploient 30 salariés. Quelques groupes sont dans l’attente. « Nous devons trouver le profil de salarié qui leur convient, la bonne articulation géographique », indique Stéphane Charon, directeur de Partag’emploi. Le groupement organise une porte ouverte chez Jérôme Philippe, le 17 juin prochain, pour montrer aux agriculteurs des avantages qu’ils peuvent retirer du service. Bernard Laurent


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