Les plus gros consommateurs d’énergie directe (fioul, électricité, gaz, bois) de l’agriculture bretonne sont les bâtiments d’élevage (39 %), les serres (33 %) et les cultures (28 %). - Illustration La Bretagne agricole veut juguler sa consommation d’énergie
Les plus gros consommateurs d’énergie directe (fioul, électricité, gaz, bois) de l’agriculture bretonne sont les bâtiments d’élevage (39 %), les serres (33 %) et les cultures (28 %).

La Bretagne agricole veut juguler sa consommation d’énergie

Au cours de sa dernière session, lundi 30 mars, la Chambre d’agriculture du Finistère a présenté une étude prospective sur la transition énergétique de l’agriculture régionale.
 Comme les autres secteurs du transport, du résidentiel ou de l’industrie, l’agriculture doit faire des efforts à la fois pour réduire sa consommation d’énergie et ses émissions de gaz à effets de serre, à l’origine du changement climatique. Quel est l’objectif du Schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie de Bretagne (2013-2018) pour l’agriculture ? Baisser d’ici à 2050 la consommation d’énergie de 30 % et les émissions de GES de 23 %.

Les plus gros consommateurs d’énergie directe (fioul, électricité, gaz, bois) de l’agriculture bretonne sont les bâtiments d’élevage (39 %), les serres (33 %) et les cultures (28 %). Les énergies indirectes sont majoritairement liées aux importations d’aliment (69 %) et aux fertilisants minéraux (19 %). Ces coûts ramenés à l’exploitation ont flambé ces dernières années, passant de 14 365 € en 2005 à 21 400 € en 2013. Les trois-quarts des émissions de gaz à effets de serre proviennent de l’élevage (fermentation entérique, stockage des déjections, énergie), le reste des cultures (fertilisation, résidus de culture, lixiviation). L’agriculture bretonne a une forte capacité à stocker le carbone (398 millions de tonnes équivalent CO2) contre 201 millions pour la forêt.

Dans ce contexte, la Chambre d’agriculture indique que la Bretagne a déjà engagé des actions, notamment en généralisant les couverts et les bandes enherbées et en développant l’alimentation biphase, la réduction azotée, le traitement aérobie des effluents, etc. La chambre considère que la transition énergétique de l’agriculture bretonne est engagée. Elle met en avant les résultats encourageants du dernier plan de performances énergétiques (2 358 dossiers en Bretagne pour 28,3 millions d’euros) qui permet d’économiser 78,4 GWh d’énergie par an, et la production d’énergies renouvelables – 46 GHh par méthanisation, 100 GWh par photovoltaïque, 180 GWh par cogénération et 4335 GWh en bois-énergie.


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