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Maïs, semer tôt en assurant un bon démarrage

Le choix de la date du semis de maïs est un compromis entre la recherche des conditions optimales du travail du sol et une levée rapide pour assurer une mise en place précoce d’une importante surface foliaire.

Pour des semis réalisés début avril, le risque de gel est le facteur de risque le plus souvent évoqué. Pourtant, une période froide et humide juste après le semis, comme en 2012 et 2013, constitue sûrement un des risques majeurs en semis précoce. En Bretagne, un semis de début avril mettra 20 à 25 jours à lever, contre 12 à 15 jours seulement pour un semis de la deuxième quinzaine d’avril. La réponse à la date de semis sera très variable selon le profil du printemps.

Un profil favorable à l’enracinement

Les semis de début avril, en conditions favorables, permettent un démarrage rapide (2011). Par contre, quand les conditions suivant le semis sont froides et humides (2012 et 2013), il n’y a pas de bénéfice aux semis très précoces. La durée trop longue de levée et d’installation de la culture l’expose aux accidents et son peuplement peut être réduit. Après les pluies importantes de l’hiver et celles de ces derniers jours, certaines parcelles doivent encore attendre le ressuyage avant d’intervenir, pour éviter la compaction et le lissage par les outils.

Sur le début du mois d’avril, il y a plus d’enjeux sur les conditions d’implantation et la qualité de ressuyage du sol que sur la date de semis. On cherchera à obtenir une terre ameublie en profondeur, rassise sans être trop tassée et affinée sans excès en surface. L’objectif est de créer une structure du sol favorable à la levée, permettant un bon contact avec la graine et favorable à l’enracinement, sans rupture dans le profil (semelle, sol creux). La transition entre le lit de semences et l’horizon délimité par les outils de reprise doit être progressive car, au sevrage (stade 4-5 feuilles), les jeunes racines se développeront dans cette zone.

2 nouveaux produits contre les ravageurs du maïs

Deux nouveaux produits ont été autorisés récemment pour la protection des semis de maïs contre les ravageurs. Le premier, le micro-granulé Fury Géo, composé de zeta-cyperméthrine, substance active de la famille des pyréthrinoïdes, se positionne dans la raie de semis avec un diffuseur installé à la descente du microgranulateur. Dans les essais bretons, le produit est irrégulier et les efficacités inférieures à la référence MG Force 1.5 G. Le second, le traitement de semences Force 20 CS, à base de téfluthrine, est autorisé contre les taupins, scutigérelles et chrysomèle. Dans les essais Arvalis, ce produit a montré des niveaux d’efficacité décevants, très inférieurs aux solutions de références. Ils viennent s’ajouter aux produits déjà sur le marché : Sonido (TS), Belem 0.8 MG et Force 1.5G (MG).

Favoriser le démarrage en semis précoce

En semis précoce, les conditions climatiques pour l’installation de la culture sont souvent moins favorables. Une fertilisation starter localisée sur le rang peut apporter aux jeunes plantes le phosphore nécessaire à leur installation rapide. Dans les essais, la réponse à l’engrais starter est supérieure pour les semis précoces du mois d’avril que pour les semis du mois de mai. Les meilleures réponses sont observées dans les parcelles froides avec un potentiel de rendement élevé. L’azote et le phosphore apportés par l’engrais starter sont à prendre en compte dans le raisonnement de la fumure de la parcelle. Contre les ravageurs de début de cycle, l’engrais starter peut retarder des dégâts mais ne pourra pas à lui seul les éviter. En semis précoces, mouches oscinies et géomyza sont autant à craindre que le taupin. Michel Moquet, Arvalis-Institut du végétal


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