Le 7e programme d’actions régional en vue de la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d’origine agricole, signé le 24 mai 2024 et entré en vigueur le 1er septembre de la même année, rappelle qu’après une culture de maïs grain, « la couverture peut être obtenue par un broyage fin des cannes de maïs grain suivi d’un enfouissement superficiel des résidus dans les 15 jours suivants la récolte. Le simple maintien des cannes […] ne constitue pas un couvert réglementaire ».
Un petit outil à dents suffit
Cette obligation d’enfouissement est la règle ; en enfouissant, on mobilise un peu d’azote, les fuites sont limitées, en théorie. Paradoxalement, le fait d’enfouir aurait un effet inverse de celui souhaité, notamment dans l’objectif de lutter contre l’érosion des sols. Mais la Bretagne applique cette règle, car des essais au niveau national ont montré un effet sur la diminution du stock d’azote avant hiver.
Un petit outil à dents peut suffire pour enfouir, rien n’est spécifié sur la profondeur de travail. La loi tolère de se passer de cet enfouissement, mais l’agriculteur doit dans ce cas-là mentionner la valeur de son indicateur Swi (Soil wetness index), en français indice d’humidité de son sol. Cette démarche peut être très complexe, ce Swi doit être supérieur ou égal à 0,95, signe que le sol est saturé d’eau.
Fanch Paranthoën

