« Comment savoir si mes veaux sont vraiment prêts à être sevrés ? », interrogeait Benjamin Delacroix, chef produit Ruminants chez Eureden, lors d’un Club nutrition début décembre. « La teneur en corps cétoniques du sang est un bon indicateur. La mesure doit se situer au-dessus de 0,4 mmol/L. Dans le cas contraire, le rumen n’est pas mature pour encaisser le sevrage. » Des protéines mais pas trop d’amidon Devant les éleveurs à Guern (56), le spécialiste est ensuite revenu sur les repères de ration « en système breton » pour les génisses. En visant un premier vêlage à 24 mois, il préconise une alimentation à « au moins 15,8 % de protéines » sur la phase 0 à 6 mois. Pour une approche simple, il propose par exemple une base de 2,5 kg de paille associée à 4 kg d’un aliment haut de gamme (« contenant des matières premières nobles comme de la coque de soja, du maïs grain, du tourteau, des levures… »). Le taux de cellulose brute (CB) doit se situer entre 24 et 27 % pour viser un GMQ de 1 200 g sur la période. « Souvent, l’un des gros enjeux de la gestion de la croissance des génisses est lié à l’amidon. On ne doit pas dépasser un régime à 16,5 % d’amidon qui est de nature pro-inflammatoire. » Chercher la digestibilité de la NDF Après l’âge de 6 mois, rechercher un GMQ de 800 à 900 g maximum, rappelle Benjamin Delacroix. « Sur cette seconde phase, l’idée est une ration plus diluée avec comme priorité de développer la capacité à ingérer. » Il recommande un régime à 14,3 % de MAT, 12,6 % d’amidon et 24 % de cellulose brute. « Sur le terrain en Bretagne, on observe souvent des rations à 12-12,5…
Garder l’Å“il sur l’équilibre de toutes les rations
Le suivi de l’alimentation des phases improductives (croissance, tarissement) est indispensable à la performance des vaches en lactation. L’apport en protéines reste central. Â

