Une filière intégrée : Les espagnols mieux rémunérés

Une case avec des porcs dans un bâtiment d'élevage - Illustration Une filière intégrée : Les espagnols  mieux rémunérés
Environ 75 % des porcs sont produits sous contrat d’intégration.

Face aux opportunités de marché, la production porcine espagnole a réagi rapidement grâce à son organisation intégrée, qui diffuse vite les signaux économiques de l’aval à l’amont. Ce modèle vertical relie alimentation, élevage, abattage et transformation. Environ 75 % des porcs sont produits sous contrat d’intégration, 15 % via des coopératives et 10 % par des éleveurs indépendants. La contractualisation progresse, certains indépendants rejoignant des intégrateurs, tandis que d’autres rachètent des élevages pour sécuriser l’approvisionnement. Le porc représente 18 % du chiffre d’affaires agricole espagnol, contre 5 % en France. La production repose sur de grands sites spécialisés en naissage ou engraissement, plafonnés à 720-864 UGB (soit 3 500 truies ou 9 600 porcs). En 2020, la taille moyenne atteignait 1 200 truies ou 3 200 porcs pour les sites de plus de 500 UGB, regroupant plus de 80 % du cheptel. Les performances techniques progressent, bien qu’inférieures à celles de la France et affectées récemment par le SDRP. La rentabilité reste pourtant meilleure, le coût de l’aliment plus élevé est compensé par des bâtiments et un travail moins cher. Grâce à sa compétitivité, sa capacité d’export et sa valorisation, la filière espagnole rémunère mieux les producteurs qu’en France.Nicolas Goualan…

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