« Dans la décennie à venir, 50 % des agriculteurs arriveront à la retraite, ce qui va impliquer un mouvement de 30 à 40 % du foncier. Nous avons besoin du maximum d’installations possibles », estime Jean-François Courcoux, élu à la Chambre d’agriculture. En l’absence d’un repreneur intrafamilial, la cession vers l’agrandissement a souvent été la solution, rappelle-t-il. « Mais on arrive à une limite dans les exploitations, celle des 70 heures de travail par semaine. Les enfants d’agriculteurs ne suffisant pas, il y a besoin de renouveau, d’accueillir des hors-cadres dont les personnes non issues du milieu agricole. » Réfléchir cinq à dix ans avant le départ « Malheureusement, des cédants pensent encore qu’on peut s’installer en trois semaines », regrette Jean-François Courcoux qui invite agriculteurs, porteurs de projets et salariés à participer au Forum installation–transmission du 21 novembre à Plérin (voir encadré). Mais « pour ne pas regretter », même si c’est encore « loin ou flou », il faut réfléchir à la transmission cinq à dix ans avant son départ, poursuit Karl Pierret, conseiller transmission à la Chambre d’agriculture. Il invite à s’y intéresser d’autant plus tôt qu’aujourd’hui, 30 % des arrêts d’activité sont reliés à une autre cause que la retraite avec de nombreux départs anticipés. « Il y a des fins de carrière subies pour des raisons économiques ou de santé. Il y a aussi, et c’est nouveau, des cessations choisies. » Savoir se mettre à la place de l’autre Reste que la transmission est une rencontre pas toujours évidente. « Le cédant cherche son clone. Le porteur de projet a une idée fixe… Dans une transmission, chacun doit être capable de faire un pas de côté et de s’ouvrir au projet de l’autre », explique Karl Pierret. Jean-François Courcoux abonde : « L’un cède…

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