Des baisses ponctuelles de production de lait, des veaux ‘mous’ ou malformés, ayant du mal à s’alimenter, davantage de mortalité, de fortes fièvres, jusqu’à 41°C, accentuées par les pics de chaleur… Nombre de cheptels bovins en lait et viande ont été ou sont touchés par les sérotypes 3 et 8 de la FCO (Fièvre catarrhale ovine), depuis juin. Les vétérinaires ont aussi relevé de nombreux problèmes d’avortements sur les échographies qu’ils réalisent depuis cet été, certains éleveurs constatent de la stérilité passagère de leurs femelles ou des mâles reproducteurs. Les agriculteurs ayant vacciné contre le sérotype arrivé sur leur cheptel témoignent d’un moindre impact de la maladie, voire de pas d’impact du tout. Moins de veaux attendus en début d’année « Certains éleveurs me demandent de repasser tout le cheptel en échographie. C’est désormais certain, il y aura beaucoup moins de veaux laitiers et viande en mars-avril. Les éleveurs en sont conscients et vendent déjà moins de vaches », note Dr Florian Granchi, vétérinaire à Saint-Grégoire (35). La vaccination, toujours nécessaire « Depuis le 1er juin, plus de 2 800 cheptels ont été confirmés positifs sur la Bretagne, dont 88 % en bovins et 12 % en ovins », selon le site de la Draaf. Si les chiffres évoquent une baisse des nouveaux foyers, « on peut penser que les déclarations sont sous-estimées aujourd’hui », souligne Dr Grégoire Kuntz, vétérinaire conseil GDS Bretagne (Innoval). « La vaccination est toujours d’actualité contre la FCO 3 et 8, pour ceux qui ne l’auraient pas faite, car les moucherons vecteurs, les culicoïdes, seront présents jusqu’à mi-décembre. » « Un rappel est à effectuer un an après mais il pourra être avancé, avant le retour des températures plus élevées au printemps 2026, selon les conditions et types d’élevage. De toute façon, il convient de…
Dossier technique
Vigilance et vaccination, des armes contre la FCO et la MHE
Depuis juin, les sérotypes 3 et 8 de la FCO frappent durement les troupeaux bovins bretons. La prudence reste de mise face à la persistance des moucherons vecteurs et à la menace d’autres sérotypes ou maladies comme la MHE.
