Moins d’algues vertes, pas moins de pression

Si 2025 a été marquée par un recul des échouages, l’ouverture de la phase d’évaluation des pratiques agricoles en ZSCE crispe.

Quatre hommes dans un décor agricole - Illustration Moins d’algues vertes, pas moins de pression
Le préfet François de Keréver (à droite) en visite à Pléboulle sur un aménagement de réfection de zone humide dans le cadre du Plav. | © Paysan Breton - T. Dagorn

Dans le cadre du Plan de lutte contre la prolifération des algues vertes (Plav) 2022-2027, des zones soumises à contraintes environnementales (ZSCE) ont été mises en place en 2022 sur les 8 baies algues vertes bretonnes dont 3 en Côtes-d’Armor. Des arrêtés préfectoraux ont fixé des objectifs environnementaux à atteindre d’ici septembre 2025 sur quatre axes (agronomique, couverture des sols, gestion des prairies et des milieux). « Des premiers indicateurs sur le volet gestion des milieux donnent à voir les avancées. Ainsi, depuis 2022, la culture en zones humides a baissé de 20 %. Plus de 80 km d’aménagements de parcelles – haies ou talus – sont programmés », souligne-t-on du côté de la préfecture. « Ces deux mesures permettent notamment d’améliorer les capacités du milieu à absorber les nitrates avant qu’ils atteignent les cours d’eau. » 75 % d’agriculteurs engagés Lors du comité départemental du Plan de lutte contre les algues vertes, réuni jeudi 9 octobre, le bilan de saison a fait état d’une surface d’échouage très inférieure à la moyenne 2002-2024 dans les baies costarmoricaines. « Avec 7 900 t – contre 14 000 t en 2024 – ramassées par les collectivités, 2025 présente les volumes les plus bas observés depuis 2010. » Une situation plus favorable expliquée en partie par la sécheresse qui a limité les transferts d’azote dans les baies, selon le Ceva. Moins de cultures en zones humides « Malgré ces résultats encourageants, les cibles ne sont pas encore atteintes et les efforts doivent se poursuivre », a insisté le préfet François de Keréver à l’heure d’aborder le volet préventif, « prioritaire », du Plav qui vise la réduction des flux de nitrates grâce à l’engagement des agriculteurs dans des pratiques plus respectueuses de l’environnement. La phase de mobilisation volontaire a touché à sa fin…

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