En atelier d’engraissement, la problématique n°1 est liée aux pathologies respiratoires qui concernent essentiellement les jeunes animaux sur le 1er mois après l’arrivée. « La mise en lots favorise les maladies du fait du brassage des microbes de différents élevages et de l’affaiblissement des défenses immunitaires lié au stress du transport et de l’allotement. C’est donc une période particulièrement à risque », souligne Dr Florian Granchi, vétérinaire de la Clinique des Faluns à Saint-Grégoire (35).« Les maladies respiratoires peuvent être dues à des virus tels que le RSV (virus syncytial respiratoire bovin) ou le PI3 (parainfluenza de type 3) ou à des bactéries : pasteurelles mannheimia ou mycoplasma bovis. Cette dernière est présente depuis quelques années et pose un problème de résistance aux antibiotiques. » Le vétérinaire évoque aussi le coronavirus bovin à l’origine de troubles respiratoires mais aussi digestifs, que l’on observe de temps en temps. « En Amérique du Nord, 100 % des bovins sont vaccinés contre ce virus. »La vaccination par piqûre n’étant efficace qu’après plusieurs semaines et rappels, elle ne sera pas suffisante lors de la mise en lots pour limiter les maladies respiratoires des premières semaines. « Dans l’idéal, il faudrait réaliser une vaccination dans l’élevage naisseur et faire suivre l’information à l’engraisseur. Quand on connaît l’éleveur fournisseur de veaux, un coût de 50 à 60 € supplémentaires peut être proposé en contrepartie de la vaccination… » Par ailleurs, « la vaccination intra-nasale disponible contre le RSV et la PI3 est intéressante à l’arrivée en atelier d’engraissement car l’immunité arrive sous 9 jours, pour 3 mois. »Une coprologie de contrôle peut être utile« Si on ne connaît pas le statut des élevages fournisseurs, une coprologie de contrôle (mélange sur plusieurs animaux) peut être intéressante, surtout s’il y a des diarrhées ou des animaux avec une…

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