Que ce soit devant le Conseil Agriculture ou au Parlement européen, les interventions de Christophe Hansen n’ont pas été de tout repos. Aussi bien les ministres que les parlementaires ont, en effet, unanimement étrillé les propositions de la Commission européenne pour la future Pac post-2027. Leurs principales attaques des ministres de l’Agriculture de l’UE portent, à ce stade, sur le manque de budget (en baisse d’environ 20 %), la disparition du second pilier, le risque de renationalisation et la perte d’influence du Conseil Agriculture du fait de l’éparpillement des dispositions de la Pac dans différents règlements (Pac mais aussi cadre financier pluriannuel et cadre de performance).Vers de longues négociationsLes ministres se préparent donc à des longues négociations. Le commissaire Christophe Hansen prévient qu’il ne s’agira « pas d’une course de vitesse mais d’un marathon ». Le premier combat des Vingt-sept va être de tenter de récupérer la main sur le dossier. Beaucoup de délégations ont demandé que l’ensemble des dispositions concernant la Pac qui sont réparties dans au moins trois règlements soient réunies dans un même texte. À défaut, ils souhaitent que les articles concernés soient traités par le Conseil Agriculture. En parallèle, le ministre espagnol Luis Planas appelle ses homologues à travailler avec leurs chefs d’État pour essayer de sauver le budget de la Pac.Une dissolution pas une révolutionQuelques jours plus tard, lors d’un échange le 24 septembre avec le Luxembourgeois, les eurodéputés de la commission de l’Agriculture (Comagri) ne se sont pas montrés plus tendres. Leurs critiques rejoignent celles des États membres. Quel que soit leur bord politique, ils déplorent : les coupes budgétaires, la fusion des programmes dans un fond unique et le risque de renationalisation. Pendant des mois, Christophe Hansen promettait « une évolution pas une révolution » pour sa réforme. Mais les députés estiment qu’il…
La Pac sous le feu des critiques
À quelques jours d’intervalle, Christophe Hansen est passé sur le gril des ministres de l’Agriculture de l’UE et des eurodéputés de la commission de l’Agriculture. Et dans les deux cas, le constat est le même : la déception.
