Fertilisation bio : le Duo Compost et engrais bouchons

Nos plateformes de compostage nous permettent d’élaborer des formules à la carte en fonction des besoins des différentes cultures.

Intérieur d'une serre avec su compost sur une partie du sol - Illustration Fertilisation bio : le Duo Compost et engrais bouchons
Un compost combinant fumier de porc sur sciure et litière de volaille, enrichi d’un amendement calcique, est apporté.

Installé depuis 3 ans, Corentin Achille a fait construire un ensemble de serres d’une surface de 1,4 hectare au lieu-dit Pratallic sur la commune de Pleubian (22) sur un modèle de production biologique. Les serres sont divisées en trois compartiments, ce qui facilite la mise en place de rotations culturales optimisées. Implantées et cultivées en pleine terre sur un sol naturel, elles accueillent en été des tomates, concombres et aubergines, puis en hiver du chou-rave, du fenouil et de la mâche.

Une formule adaptée à votre culture est à portée de main.

Un sol vivant

Travailler en bio implique une gestion rigoureuse de la fertilité. « Le sol est notre principal capital : pour préserver sa vie et sa structure, nous devons l’enrichir régulièrement avec des matières organiques. Notre stratégie repose sur trois piliers : apporter de la matière organique, équilibrer le sol et assurer une fertilisation efficace », explique l’agriculteur. Il poursuit en détaillant leur approche : « Chaque année, une analyse de sol nous guide dans nos choix. Jusqu’à l’an passé, nous utilisions du fumier de porc à base de sciure ainsi que du compost de déchets verts. Mais les résultats montraient un besoin de redressement : la matière organique était insuffisante, le sol étant encore jeune et peu structuré. »

Une nouvelle approche avec les composts enrichis

« En 2025, nous avons fait le choix d’un compost enrichi proposé par Doraven, combinant fumier de porc sur sciure et litière de volaille, auquel s’ajoute un amendement calcique », explique-t-il.

« Ce mélange présente plusieurs avantages : un apport azoté plus riche que les fumiers de porc ou bovin, une texture souple et fluide qui facilite son application, même entre les rails, et un intérêt à long terme puisqu’il permet d’enrichir le sol pour les cultures de l’année et celles à venir », ajoute-t-il.

Ce compost a été appliqué sur l’ensemble des cultures estivales (tomate, concombre, aubergine), qui sont particulièrement gourmandes en azote. Le concombre, culture plus courte, est un peu moins exigeant, mais la tomate, en deux mois et demi, a quasiment tout consommé. Il est donc crucial de compléter rapidement avec des fertilisants rapidement disponibles.

Un apport complémentaire en bouchons

En complément du compost, Corentin Achille a utilisé des engrais organiques en bouchons. « Initialement, j’ai choisi le Doractiv 10-5-0 à base de farine de viande, pour son action rapide. Toutefois, je m’oriente désormais vers un 8-4-0 à base de farine de viande et membranes de coquille d’œufs. »

Daniel Fubert, commercial Doraven, explique les atouts majeurs de ce produit : « Il offre une libération rapide et une assimilation efficace, est riche en soufre et en acides aminés et humiques, procurant un effet de biostimulation et de réduction du stress. Même si ce point ne s’applique pas aux cultures sous serre comme celles de Corentin, il possède des propriétés répulsives envers les insectes et un intérêt anti-appétence pour les oiseaux marins. Ce produit est disponible en calibres de 3,5 et 4,5 mm, et peut être utilisé en starter, localisé directement dans le rang selon le matériel disponible. »

Réflexions sur la localisation et l’humidification

« Aujourd’hui, nous épandons les bouchons à la surface, sous bâche, mais cela limite la rapidité d’action : la condensation retarde la libération. L’objectif est de localiser le produit directement à proximité des racines, pour une action rapide et ciblée, en les humidifiant suffisamment », explique le maraîcher.

Ces cultures sous serre, contrairement au plein champ, ne subissent pas de lessivage, mais exigent des apports fractionnés et positionnés judicieusement. Le fractionnement des apports est donc une piste d’amélioration, tout comme l’ajustement des doses selon l’état du sol et le stade de la culture.

Vers une fertilisation de précision adaptée à chaque culture

« Grâce à mes trois compartiments, je peux adapter les rotations et optimiser les fertilisations : 2 000 m² d’aubergine, 6 000 à 8 000 m² de concombres, 1 000 m² de tomate cerise. Le reste en tomate grappe. L’analyse de feuilles a déjà révélé une carence en nitrates, preuve que tout a été consommé. La fertilisation devient donc un levier central pour soutenir les cultures et préparer les suivantes. Même si les bouchons apportés pour l’été ne sont pas intégralement utilisés, la culture d’hiver bénéficiera des reliquats », explique Corentin Achille.

Le compost enrichi en vrac combiné à un apport localisé de bouchons organiques Doraven constitue aujourd’hui le meilleur compromis technique et économique pour répondre aux exigences des cultures sous serre biologique. La souplesse des mélanges, leur facilité d’application et leur action différée mais durable permettent de construire une fertilité progressive, adaptée aux besoins spécifiques de chaque saison et culture.

Sabrina Lefort / Doraven


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