Le Syndicat des eaux du Bas-Léon (SEBL) a présenté les résultats d’une étude inédite sur les ressources bocagères du territoire, réalisée par Enzo Daniello, stagiaire ingénieur agronome, et Yann Gouez, chargé de mission au SEBL, dans le cadre de l’appel à projets « Structuration de filières de valorisation durable de la haie » de l’Ademe.Cette étude, conduite sur les 56 communes du Bas-Léon, « a permis de mesurer avec précision le volume de bois bocager prélevable sans épuiser la ressource. Elle a également intégré les dynamiques en cours : les programmes de plantation de haies, les conditions climatiques, la montée en puissance d’une gestion durable des haies, le déploiement du Label Haie ».Les résultats ont montré que le territoire dispose « d’un potentiel réel pour développer une filière locale de valorisation des haies. Toutefois, cette valorisation ne peut se faire qu’en l’adossant à des pratiques de gestion durable, afin de préserver une ressource fragile et multifonctionnelle ».Alimenter 5 chaufferiesTerritoire pilote au niveau national, le Bas-Léon a servi de terrain d’expérimentation pour mettre au point une méthodologie statistiquement robuste, désormais destinée à être utilisée à l’échelle nationale. Le Syndicat a pu s’appuyer sur l’expertise de Réseau Haies France pour affiner et valider cette approche. « 30 % des haies du territoire sont des cépées d’arbres ou d’arbustes, plutôt favorables à la valorisation en bois plaquette ».Le maillage de haies actuel « permettrait d’assurer une alimentation d’environ 5 chaufferies de taille moyenne sur le territoire, avec une production annuelle de 4 700 t/an de bois de bocage, soit environ 17 millions de L de fioul potentiellement économisés ». Si le Bas-Léon développe les pratiques de gestion durable des haies, « d’ici une dizaine d’années, ce volume de bois estimé pourrait quasiment doubler »….

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